Investing.com - Une crise, quelle crise? Les marchés semblent avoir tourné une nouvelle page alors que les commentaires du président américain Donald Trump semblaient indiquer la fin de la montée des tensions américano-iraniennes. Les futures sur actions aux États-Unis pointent vers une ouverture en hausse à Wall Street, dans la continuité des gains de mercredi qui ont vu le Nasdaq atteindre un record. Les prix du pétrole restent fermes après une augmentation surprise des stocks de brut, mais l'or a fortement reculé par rapport à de récents niveaux élevés. Voici ce que vous devez savoir pour bien abordée l'après-midi en Europe, et la matinée aux Etats-Unis.
1. La diplomatie de Trump soutient les marchés
La décision du président Trump de choisir d'imposer de nouvelles sanctions économiques à l'Iran plutôt que d'appeler à une action militaire a favorisé l'appétit pour le risque sur les marchés.
Les marchés boursiers en Asie ont affiché une solide hausse, l'Europe est en hausse et les futures américaines indiquent de nouveaux gains. Le futures S&P 500 a augmenté de 0,34% à 12h30, tandis que le futures Nasdaq 100 a grimpé de 0,47%.
"L'Iran semble se retirer, ce qui est une bonne chose pour toutes les parties concernées", a déclaré Trump dans un discours à la suite des frappes de l'Iran sur plusieurs bases militaires américaines.
"Le fait que nous ayons cette grande armée et cet équipement ne signifie pas que nous devons l'utiliser", a ajouté le président.
2. Des valeurs refuges en recul
Les investisseurs ont tourné le dos à USD/JPY, souvent utilisé comme refuge pour les investisseurs, le faisant passer d'un sommet de trois mois à un creux de deux semaines à 109,33 yens par dollar. De même, USD/CHF a été touché, tombant également à un plus bas de deux semaines à 0,9740 franc par dollar. L'or a rendu les gains enregistrés mercredi et recule de 0,9% à 1 545,95$ l'once, autour des niveaux observés en début de mois.
Le rendement à 10 ans des bons du Trésor américain s'est établi à 1,874%, en grande partie inchangé par rapport à la clôture américaine de mercredi, mais bien en deçà des creux intraday d'environ 1,705% observés ce jour-là.
3. Le pétrole reste surveillé
Les prix du pétrole ont connu une ascension folle au cours des deux derniers jours, augmentant fortement mercredi, sur fond de craintes que les frappes de missiles de l'Iran sur les troupes américaines basées en Irak n'entraînent des perturbations de l'approvisionnement au Moyen-Orient, avant de restituer ces gains quand un ton plus conciliant a émergé.
Cependant, les nouvelles de la Energy Information Administration que les stocks de brut US ont augmenté de 1,2 million de barils pour la semaine terminée le 3 janvier, ont durement touché les prix car cela avait suivi les baisses de chacune des trois semaines précédentes. Les analystes tablaient sur une baisse d'environ 3,6 millions de barils.
L'indice de référence mondial Brent était en hausse de 48 cents à 65,75$ le baril à 12h30, considérablement en deçà des niveaux supérieurs à 70$ du début de la semaine.
Les futures du brut aux États-Unis évoluaient dernièrement à 59,84$, après avoir atteint 65,85$, le plus haut depuis fin avril de l'année dernière.
4. Discours des membres du FOMC
Un certain nombre de membres du Federal Open Market Committee devraient prendre la parole plus tard dans la journée, à savoir Richard Clarida, Neel Kashkari et John Williams.
Le FOMC tient huit réunions régulières par an, où il examine les conditions économiques et détermine l'orientation appropriée de la politique monétaire. La prochaine réunion est prévue à la fin de ce mois et les investisseurs analyseront donc ces discours pour obtenir des indices sur la prochaine décision probable de la banque centrale.
Lors de sa réunion de décembre, le comité a décidé de laisser le taux de référence des fonds fédéraux inchangé, dans une fourchette de 1,50% à 1,75%, après avoir baissé trois fois les taux d'intérêt en 2019.
5. Les détaillants britanniques en diffculté
Le secteur britannique de la vente au détail est dans le marasme, alors que l'on s'inquiète de ce que la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne signifie pour les exportateurs. Le British Retail Consortium a déclaré que les ventes totales avaient enregistré la première baisse annuelle des ventes depuis 1995, les ventes de novembre et décembre étant particulièrement faibles. Cela correspondait à la période où la spéculation sur un Brexit sans accord était à son apogée.
Les propos du gouverneur sortant de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, ont averti que les banques centrales manquaient de munitions pour combattre une récession potentielle.
Les actions de Marks and Spencer Group PLC (LON: MKS), longtemps considérées comme le baromètre du commerce de détail au Royaume-Uni, ont chuté de plus de 9% après que ses derniers résultats ont montré un recul des ventes. GBP/USD a également baissé, perdant 0,5% pour s'échanger à 1,3031$.