Par Geoffrey Smith
Investing.com - Le G7 tient une conférence téléphonique sur le coronavirus, tandis que le rebond mondial des actifs à risque se poursuit, sans être pleinement convaincant. Le pétrole remonte brusquement alors que les ministres de l'OPEP+ se réunissent à Vienne pour discuter de nouvelles réductions de production - et c'est le Super Tuesday dans la course à l'investiture présidentielle du Parti Démocrate. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le mardi 3 mars.
1. Le G7 discute du virus
Les marchés mondiaux retiennent leur souffle pour voir ce que le G7 - un organisme qui a fait de son mieux pour se rendre hors de propos ces dernières années avec ses propres divisions - peut offrir un soutien coordonné aux politiques économiques face à la propagation du coronavirus.
Les rapports de Newswire suggèrent que les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales tiendront une conférence téléphonique sur le sujet à 13h00, à la suite d'une série de déclarations individuelles de la Réserve fédérale, de la Banque du Japon, de la BCE et de la Banque d'Angleterre, toutes s'engageant à maintenir l'ordre des marchés financiers et à prendre des mesures «appropriées» pour soutenir l'économie.
Selon Reuters, le projet de communiqué de l'appel ne mentionnait pas de mesures concrètes ou coordonnées. Cependant, il y a eu une action de la Reserve Bank of Australia, qui a abaissé son taux directeur à un nouveau record de 0,5%, et de son homologue malaisien, qui a également baissé de 25 points de base à 2,50%.
2. Le rebond mondial des actifs à risque se poursuit
La forte reprise des marchés boursiers américains lundi a été suivie par des gains dans les actions asiatiques et européennes, malgré les inquiétudes persistantes selon lesquelles une politique monétaire plus souple - dont les attentes étaient principalement responsables du rebond - sera d'une utilité limitée pour lutter contre le virus.
Les principaux indices boursiers de la Chine ont augmenté de 0,5% à 0,9%, tandis que les bourses européennes rebondissaient plus vigoureusement - l'indice de référence Stoxx 600 a gagné 2,2%. Dans tous les cas, cela ne représente guère plus qu'un retournement depuis des niveaux qui semblaient profondément survendus à court terme.
Sur les marchés des matières premières, les futures sur le brut US ont rebondi de près de 4% à 48,51$ le baril, tandis que le Brent a augmenté de 3,3% à 53,63$, sur l'espoir à la fois d'une relance monétaire et d'une baisse supplémentaire de la production pouvant atteindre 1 million de barils par jour de l'OPEP et de ses alliés. Les ministres se rendront à Vienne mardi avant une réunion prévue jeudi et vendredi.
3. Les actions américaines devraient ouvrir en hausse
Le rebond des marchés américains devrait se poursuivre à l'ouverture, en l'absence de nouveaux chocs sur le front du coronavirus.
À 13h00, le contrat futures Dow 30 était en hausse de 0,7%, tandis que le contrat futures S&P 500 était en hausse de 0,5% et le contrat futures Nasdaq 100 a progressé de 0,9%. Le futures Dow est désormais de 9,7% inférieur à son pic d'avant l'épidémie. Cependant, les spreads de crédit restent sous pression, suggérant qu'il y a encore beaucoup de scepticisme quant à la durabilité de la reprise.
Le virus continue de se propager aux États-Unis, mais avec l'État de Géorgie signalant ses deux premiers cas et le nombre total de cas confirmés passant à 105. Le nombre de décès aux États-Unis reste à six, dont cinq dans le même foyer de soins à Seattle.
Le sentiment s'améliore grâce à l'augmentation des signes d'un retour à des niveaux d'activité économique normaux en Chine. Hon Hai Precision, qui assemble l'iPhone pour Apple (NASDAQ: AAPL), a déclaré qu'il s'attend à ce que les conditions de travail "normales" dans ses usines chinoises reprennent d'ici la fin mars.
4. Mester et Evans pourraient discuter d'une éventuelle baisse des taux
Le calendrier des données pour mardi est relativement léger, avec des apparitions de responsables de la Fed Loretta Mester et Charles Evans susceptibles de susciter plus d'intérêt que les ventes de véhicules ou l'indice New York Business Conditions de l'Institute of Supply Management.
Dans le même esprit, la mise à jour hebdomadaire de l'American Petroleum Institute sur les approvisionnements pétroliers américains est susceptible d'être éclipsée par les mises à jour des fils de presse de Vienne avant la réunion de l'OPEP+.
Plus tôt, l’indice des prix à la consommation de la zone euro est resté bloqué à 1,2% en février, l’indice core remontant étonnamment au même taux. Le taux de chômage de la zone euro est resté à un plus bas de 10 ans de 7,4%.
Le PMI de la construction du Royaume-Uni, quant à lui, a atteint un sommet de 13 mois à 52,6, une évolution qui a été presque perdue dans le bruit autour de l'épidémie de coronavirus.
5. Super Tuesday pour les Démocrates
La course à l'investiture présidentielle du Parti Démocrate atteint un stade critique, alors que les électeurs de 14 États - dont les principaux États de Californie et du Texas - se rendent aux urnes lors du Super Tuesday.
Le champ s'est essentiellement réduit à quatre candidats après que le sénateur du Minnesota Amy Klobuchar et le maire de South Bend Pete Buttigeig se soient tous deux retirés et ont soutenu l'ancien vice-président Joe Biden.
Biden est largement considéré comme rassemblant des électeurs de ces deux dernier, et leur rejet de Mike Bloomberg devrait donner à Biden une chance encore plus grande de devenir le porte-étendard des démocrates modérés. L'autre grande question du jour est de savoir dans quelle mesure - le cas échéant - la sénatrice Elizabeth Warren peut réduire l'avance du sénateur du Vermont Bernie Sanders dans l'aile progressiste du parti.