Investing.com - Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que Donald Trump menace l’Europe en ce qui concerne les droits de douane. Après s’être abstenu d’aborder le sujet lors de son premier jour dans le bureau ovale, il a finalement envoyé une première pique à l’UE mardi.
Dénonçant le déficit commercial américain vis-à-vis de l'Union européenne, Trump a prévenu que les pays européens vont être soumis à des droits de douane de la part de Washington.
"L'UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose", a également ajouté Trump.
La réponse de l’UE ne s’est pas fait attendre, le commissaire à l'économie de l'Union européenne Valdis Dombrovskis ayant prévenu sur CNBC ce mercredi que l’Europe répondra de manière proportionnée aux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.
« S'il est nécessaire de défendre nos intérêts économiques, nous répondrons de manière proportionnée », a en effet annoncé Dombrovskis.
« Nous sommes prêts à défendre nos valeurs, mais aussi nos intérêts et nos droits si cela s'avère nécessaire », a-t-il ajouté.
M. Dombrovskis a déclaré que les États-Unis et l'Europe étaient des alliés stratégiques et qu'il était important qu'ils travaillent ensemble, tant sur le plan géopolitique qu'économique.
Les fonctionnaires européens discutent avec leurs homologues américains pour trouver une solution « pragmatique » à la discussion sur les droits de douane, a-t-il déclaré, soulignant que la croissance mondiale pourrait souffrir si les relations économiques entre les deux nations étaient endommagées.
« Il est important de maintenir ces relations en matière de commerce et d'investissement, car cela entraînerait une fragmentation de l'économie mondiale. Le FMI estime que cela signifierait une réduction du PIB mondial pouvant aller jusqu'à 7 % », a déclaré M. Dombrovskis.
L'UE tient à conserver ses liens économiques avec les États-Unis, parce qu'ils entretiennent les relations bilatérales les plus importantes en matière de commerce et d'investissement et « jouissent de la relation économique la plus intégrée au monde », selon la Commission européenne.