Le réseau social Twitter a augmenté son nombre d'utilisateurs mais encore essuyé une perte au troisième trimestre, selon une nouvelle version de son projet d'introduction en Bourse publiée mardi.
Dans ce document, consultable sur le site du gendarme boursier américain (SEC), le groupe annonce aussi qu'il a choisi d'être coté sur le New York Stock Exchange (NYSE), et non sur la plateforme électronique à dominante technologique Nasdaq.
Twitter revendique 231,7 millions d'utilisateurs fin septembre, contre 218 millions fin juin.
Il dit avoir réalisé sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 422 millions de dollars, plus que doublé comparé à un an plus tôt, mais il précise avoir subi une perte nette de 134 millions de dollars.
Le groupe avait avoué au début du mois avoir perdu 69,3 millions sur les six premiers mois de cette année, et 80 millions sur l'ensemble de 2012.
Le document ne précise toujours pas le nombre exact de titres et le prix auquel ils seront placés sur le marché. Le réseau social avait toutefois fixé au début du mois un montant provisoire d'un milliard de dollars.
Twitter ne donne pas non plus la date de l'opération, mais des analystes s'attendent à ce qu'elle intervienne vers le 15 novembre.
L'un des défis pour Twitter est de ne pas reproduire les erreurs de son grand rival Facebook, dont l'entrée en Bourse l'an dernier avait tourné au fiasco.
Facebook avait opté pour le Nasdaq, où sa première séance avait été émaillée de nombreux problèmes techniques. Il avait ensuite très vite vu le cours de son action s'effondrer.
Le NYSE, pour lequel Twitter a opté, revendique une forte progression du nombre de sociétés du secteur technologique le choisissant comme place de cotation. Cette tendance ne concerne pas que les startups: le géant des logiciels Oracle a aussi décidé cet été de basculer du Nasdaq au NYSE.
Twitter indique par ailleurs dans son document boursier que son directeur général, Richard Costolo, a touché pour l'année 2012 une rémunération totale de 11,5 millions de dollars. Son deuxième dirigeant le mieux payé est le vice-président chargé de l'ingénierie, Christopher Fry, avec 10,3 millions de dollars.