Investing.com – Le rapport NFP sur les créations d’emplois US du mois de décembre, attendu à 14h30 aujourd’hui, sera sans conteste la statistique économique la plus importante de la semaine.
Le consensus des analystes anticipe officiellement un très net ralentissement des créations d’emplois, avec 71.000 nouveaux emplois prévus, après 245.000 au mois de novembre. Cependant, plusieurs indices pointent vers des chiffres potentiellement encore moins bons que prévu.
On rappellera notamment que le rapport ADP (PA:ADP) sur les créations d’emplois privés publié mercredi a fait état de 123.000 destructions d’emplois, contre 88.000 créations anticipées, à 304.000 précédemment.
"Je pense que c'est 50/50 qu'il y ait une augmentation ou une diminution de 50 000. Nous sommes un peu sur le fil du rasoir entre la création d'emplois supplémentaires et la reprise qui recule d'un pas", a déclaré à ce propos Chris Rupkey, économiste financier en chef de la MUFG Union Bank.
De son côté, l'économiste américain en chef de Barclays (LON:BARC), Michael Gapen, s'attend à une baisse de 50 000 emplois en décembre.
"La période d'enquête de la mi-novembre à la mi-décembre montre que les choses s'affaiblissent. Depuis lors, les choses s'améliorent. Il pourrait y avoir un petit négatif ce mois-ci et un petit positif le mois prochain", a déclaré M. Gapen. "Le principal message est que nous pensons qu'il y a une perte temporaire d'élan".
La célèbre banque Goldman Sachs (NYSE:GS) anticipe aussi 50.000 suppressions d'emplois, se basant sur des signaux Big Data, et sur le fait que l'activité des restaurant est retombée à ses niveaux de juillet.
Enfin, les économistes de Citigroup (NYSE:C) sont à classer dans le camp des optimistes s'attendent à 120 000 emplois, et notent :
"Bien que ce soit le rythme le plus lent de l'augmentation de l'emploi dans la période de reprise, une croissance de l'emploi encore positive serait un signe de soutien à l'augmentation de l'activité malgré les nouveaux vents contraires dus aux fermetures d'entreprises et aux cas de virus", ont écrit les économistes de Citi.