BEYROUTH (Reuters) - Les députés libanais ne sont pas parvenus à élire jeudi le président de la République appelé à succéder à Michel Aoun à l'issue de son mandat le 31 octobre.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a indiqué qu'il n'organiserait un nouveau vote que lorsqu'un candidat de consensus aurait émergé.
La majorité des suffrages exprimés jeudi étaient blancs (63), tandis que Michel Moawad, un chrétien maronite comme Michel Aoun, conformément à l'accord de partage du pouvoir entre communautés au Liban, a recueilli 36 voix sur un total de 122 députés présents.
Si le Hezbollah chiite pro-iranien et ses alliés, dont fait partie Michel Aoun, ne s'entendent pas avec leurs adversaires politiques sunnites et chrétiens, le poste de chef de l'Etat pourrait rester vacant à partir du 1er novembre, comme cela s'est produit à plusieurs reprises depuis la fin de la guerre civile en 1990.
Dans cette perspective, les tractations visant à permettre la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sunnite Najib Mikati - qui assure actuellement cette fonction par intérim - se sont accélérées.
(Reportage de Timour Azhari et Laila Bassam, rédigé par Tom Perry, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)