Le groupe d'aéronautique et de défense EADS, dont la filiale Airbus développe l'A400M, a répondu aux propositions de financement faites par les pays clients de l'avion de transport militaire, et fait "des propositions supplémentaires", a annoncé Berlin vendredi.
"La réponse de l'industrie nous est parvenue le 17 février", soit mercredi, a déclaré lors d'un point de presse du gouvernement un porte-parole du ministère de la Défense allemand. Dans ce courrier, EADS "commente l'offre" des pays clients de l'avion, et "ajoute des propositions supplémentaires", selon lui.
L'Allemagne et les autres pays clients (France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie), qui consentent selon les termes d'une offre transmise il y a quelques jours à l'industriel à prendre en charge une partie du surcoût du programme, "examinent" la réponse de celui-ci, selon ce porte-parole.
Les Etats et le constructeur doivent trouver un accord pour financer les surcoûts du programme, évalués à 5,2 milliards d'euros. Les livraisons de l'A400M, dont les pays concernés ont commandé un total de 180 exemplaires pour 20 milliards d'euros, ont d'ores et déjà pris au moins trois ans de retard.
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a indiqué mercredi que "les choses progressaient bien". Les négociations durent depuis plusieurs mois, et EADS a déjà agité la menace d'un abandon du programme.
Le patron d'Airbus Thomas Enders indiquait pour sa part vendredi dans un entretien au Financial Times que l'offre des clients était "un minimum par rapport à ce dont (EADS a) besoin pour continuer le programme".