Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP a annoncé mercredi un investissement de 400 à 450 millions d'euros pour son projet de rénovation de l'aéroport d'Orly.
"Nous confirmons que l'on a un projet de rénovation d'Orly", a déclaré un porte-parole à l'AFP. "Le coût d'investissement de ce projet se chiffre entre 400 et 450 millions d'euros", a-t-il ajouté.
Le site financier La Tribune avait affirmé mercredi que le montant de cet investissement était de 600 à 700 millions d'euros, un chiffre démenti donc par ADP.
"L'investissement de ce projet s'insère dans l'enveloppe qui est déjà prévue" dans le contrat de régulation avec l'Etat qui fixe les investissements, a-t-il précisé. Il sera imputé sur les deux périodes allant de 2011 à 2015 et de 2015 à 2020, a ajouté le porte-parole.
Aéroports de Paris a envoyé à la presse une invitation pour une présentation le 17 octobre de ses projets pour le deuxième aéroport de la capitale, qui n'a pas fait l'objet de la rénovation massive dont a profité Roissy ces dernières années et dont nombre d'installations sont jugées obsolètes.
"D'ici 2018, un seul et même terminal pour l'aéroport Paris-Orly", indique le carton d'invitation.
Selon La Tribune, ADP envisagerait de relier les terminaux Ouest et Sud par un nouveau bâtiment pour augmenter la capacité d'accueil du site. Une porte-parole d'ADP confirmé à l'AFP le projet de jonction des deux terminaux.
Le site précise qu'à l'extrêmité du terminal Sud, une zone d'embarquement sera en outre construite pour accueillir les très gros porteurs de type Airbus A380.
Le projet prévoit aussi la construction d'une ligne de métro reliant le site au centre de Paris (dans le cadre du projet du Grand Paris) et d'une gare TGV.
La Tribune assure enfin que ces investissements permettront à Orly d'accueillir jusqu'à 40 millions de passagers par an, contre 27 millions en 2011, sans augmentation du nombre de rotation d'avions grâce à la mise en service d'appareils de plus grande capacité, mais ces chiffres n'ont pas été confirmés par ADP.
Ces investissements seront effectués à la place d'autres projets prévus, "à taxes et redevances inchangées par rapport à ce qui était prévu", précise une source anonyme proche du ministère des Transports à La Tribune.