Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire s'est dit mercredi "très favorable à un allègement supplémentaire des charges sur le travail permanent en Agriculture", répondant à une demande de la FNSEA, premier syndicat agricole français qui tient son congrès annuel jusqu'à jeudi.
Commentant "le retard de compétitivité" de l'agriculture française "qu'elle est en train de rattraper", M. Le Maire a rappelé sur Canal+ que le gouvernement avait déjà "exonéré de toutes charges sociales le travail occasionnel" (ramassage des fruits et légumes, vendange).
"On est revenu exactement au même niveau que les Allemands. Il reste maintenant tout le travail permanent (...) Je suis très favorable à un allègement supplémentaire des charges sur le travail permanent dans l'agriculture", a ajouté le ministre.
Selon lui, "c'est la meilleure façon d'aider les paysans français. C'est de leur dire +le coût du travail chez vous, il sera au même niveau qu'en Espagne, en Allemagne, en Italie, chez vos principaux concurrents+", a-t-il expliqué.
"Donc oui à un allègement sur le coût du travail, de manière raisonnable, ciblée. Il faut y aller étape par étape. On y travaille avec le Premier ministre" François Fillon, qui devrait selon lui "s'exprimer sur le sujet" jeudi dans son intervention prévue à la clôture du congrès de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles).
Le syndicat avait indiqué, avant l'ouverture de son 65è congrès mardi à Saint-Malo, attendre un nouveau coup de pouce de l'Etat sur l'emploi salarié.
François Fillon pourrait également y annoncer une indexation des prix alimentaires sur ceux des matières premières agricoles, selon le syndicat agricole.
"Je suis très favorable à cette idée là, parce qu'on ne peut pas avoir ces négociations qui n'en finissent pas entre producteurs et distributeurs, toujours au détriment des producteurs qui sont les plus faibles", a répété pour sa part Bruno Le Maire.
Il a souligné que le gouvernement était "extrêmement vigilant sur l'augmentation des prix alimentaires", rappelant que le gouvernement était décidé à faire sanctionner "tous ceux qui pratiquent des hausses de prix alimentaires qui ne seraient pas justifiées".