NEW YORK (Reuters) - Les dividendes cumulés des sociétés du Standard & Poor's-500 ont diminué au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, mettant fin à une série de sept trimestres où ils avaient atteint des records, selon des données de S&P Dow Jones Indices.
Le paiement cumulé a été de 11,04 dollars par action sur les trois premiers mois de 2016 contre 11,35 au quatrième trimestre 2015, un recul dû essentiellement aux sociétés du secteur de l'énergie dont les résultats ont baissé en conséquence de la baisse des cours du pétrole en 2015.
Les dividendes restent toutefois en hausse par rapport à il y a un an, avec des progressions de 4,6% pour le trimestre et de 4,3% pour le seul mois de mars par rapport à mars 2015.
Les compagnies pétrolières ConocoPhillips (NYSE:COP), Noble Energy et Anadarko (NYSE:APC) ont, parmi d'autres, réduit leurs dividendes cette année alors que les cours du brut ont baissé de plus de 60% depuis la mi-2014.
Exxon Mobil (NYSE:XOM), le groupe coté qui paie le plus de dividendes au monde - 12,1 milliards de dollars (10,6 milliards d'euros) par an - est attendu au tournant en avril. Le géant pétrolier américain a augmenté son dividende sur les 32 dernières années.
L'énergie représente 9,7% des dividendes annuels des sociétés du S&P-500, contre 12% à la fin 2014, selon S&P Dow Jones Indices.
Après Exxon, les deux principaux payeurs du S&P-500 sont AT&T et Apple (NASDAQ:AAPL).
Dans le secteur de l'énergie, le dividende moyen représente encore un rendement de 3,1%, supérieur à celui de 2,2% pour l'ensemble du S&P-500 mais désormais inférieur à celui du secteur des services aux collectivités (3,5%), a noté Howard Silverblatt, analyste chez S&P.
La tendance risque de se poursuivre puisque les analystes n'attendent pas de redressement des résultats du secteur de l'énergie avant la fin de l'année. Selon les données Thomson Reuters, le consensus donne actuellement des résultats en baisse de 101% sur un an au premier trimestre, de 77% au deuxième et de 54% au troisième.
Pour l'ensemble des résultats du S&P, la baisse attendue est de 7% au premier trimestre, puis de 2% au deuxième.
(Caroline Valetkevitch, Véronique Tison pour le service français)