La chancelière allemande Angela Merkel veut défendre une régulation "plus dure" des marchés financiers dans les mois à venir, a-t-elle indiqué dans son allocution hebdomadaire diffusée samedi sur internet.
"Nous allons défendre une régulation plus dure des marchés financiers à l'échelle globale, à l'occasion du G20 de ce week-end (à Moscou) et je le ferai moi même au G20 en septembre", a déclaré Mme Merkel dans son message vidéo hebdomadaire posté sur internet.
La chancelière a salué la proposition annoncée jeudi à Bruxelles d'une taxe sur les transactions financières que veulent mettre en oeuvre 11 pays européens.
"Ce n'est certes qu'un début, il serait en effet préférable que tout le monde participe", a estimé à ce propos Mme Merkel, qui a assuré que Berlin "fera tout" pour que les négociations autour de l'introduction de cette taxe "se déroulent rapidement".
"Ceux qui ont créé la crise doivent apporter une contribution (visant) pour corriger les conséquences de cette crise", a ajouté Mme Merkel.
Dans son allocution, la dirigeante de la première économie européenne juge "particulièrement important que l'Europe ne se trouve pas seule à négocier, mais que toutes les parties du monde, soient impliquées dans une régulation des marchés financiers de ce type".
Elle devra cependant déjà s'activer pour faire passer ce projet dans sa propre majorité, puisque plusieurs responsables du parti libéral FDP, avec lequel elle gouverne, ont fait part de leur opposition au texte proposé par Bruxelles.
La Commission européenne avait présenté jeudi un projet de taxe sur les transactions financières qui devrait générer des recettes de l'ordre de 30 à 35 milliards d'euros par an.
"Dans les faits ce seraient avant tout les petits épargnants et les PME qui paieraient ces 35 milliards d'euros", craint par exemple Volker Wissing, l'un des responsable du groupe de députés FDP à la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, cité dans le Süddeutsche Zeitung de samedi.
Le journal bavarois avance toutefois aussi que le FDP pourrait se rallier au projet s'il obtenait autre chose en échange, par exemple un nouvel allègement fiscal.