Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a estimé vendredi que la troisième révolution industrielle de la France passerait par le "Made in France".
"La France a fait la première révolution industrielle, (et) la deuxième. Elle fera la troisième autour du Made in France", a-t-il déclaré en inaugurant dans la matinée le premier salon grand public consacré aux produits fabriqués à 100% dans l'Hexagone.
M. Montebourg a en outre estimé que pour favoriser le patriotisme économique, il fallait aiguiller les consommateurs dans leurs choix.
"C'est pour cela que j'ai demandé aux enseignes de la grande distribution de mettre du tricolore dans leur linéaire pour que les consommateurs s'y retrouvent", a-t-il souligné lors du salon.
"Il y a un patriotisme économique qui ne demande qu'à s'exprimer. Les Français sont prêts à payer un tout petit peu plus cher dès lors que c'est produit sur le territoire français", a-t-il insisté.
Le ministre a par ailleurs fustigé les productions chinoises de textile les qualifiant de "consommation jetable" et leur opposant "la qualité et le savoir-faire français".
"La France qui croit qu'elle peut rester la puissance industrielle qu'elle était en se privant d'usines (...), nous y sommes. Sans usines, un pays qui ne produit pas est dans la main de ceux qui produisent", a-t-il dit quelques heures plus tard lors d'une visite de l'entreprise Quantel, spécialiste mondial du laser.
Lors de sa visite, il a défendu le pacte sur la compétitivité annoncé mardi par le gouvernement, et en particulier l'aide du gouvernement aux entreprises.
"La Banque publique d'investissement est une concurrence déloyale assumée par l'Etat sur capitaux publics pour lutter contre la sur-rémunération du capital de la +private equity+ (...) Les banques, les fonds d'investissement demandent 15%, nous nous demanderons 3%", a-t-il déclaré.
En outre, le ministre a évoqué le recours privilégié à des entreprises françaises pour répondre aux commandes publiques.
"Nous allons remédier à notre idiotie nationale qui consiste à favoriser les carnets de commande de nos concurrents les plus prédateurs" a-t-il déclaré, sans donner plus de précisions.