(Reuters) - Thomson Reuters a publié mercredi un bénéfice trimestriel légèrement inférieur aux attentes et pénalisé par la vigueur du dollar, le groupe de collecte et de diffusion d'informations professionnelles enregistrant une croissance organique de ses ventes grâce à sa division dédiée aux métiers du droit et du chiffre.
Le chiffre d'affaires de la division Financial & Risk, la plus importante du groupe, dont les produits sont destinés aux professionnels de la finance et de la gestion d'actifs, s'est stabilisé alors qu'il était en recul au cours des trimestres précédents.
Le directeur général du groupe, Jim Smith, a qualifié le début d'année de solide ajoutant : "Sur le plan opérationnel et financièrement, nous sommes là où nous pensions que nous serions."
A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires a progressé de 1% sur les trois premiers mois de l'année à 3,04 milliards de dollars (2,76 milliards d'euros), un montant conforme au consensus Thomson Reuters I/B/E/S. Après prise en compte des effets de change, il recule toutefois de 3%.
L'action Thomson Reuters gagne 0,12% à 40,86 dollars en début de séance à Wall Street après ces annonces. Elle est quasi-inchangée par rapport à son niveau de la fin 2014.
La division Financial & Risk, qui représente la moitié des facturations du groupe, n'a pas enregistré de croissance de son chiffre d'affaires sur la période à 1,5 milliard de dollars. Les ventes nettes, solde entre les nouveaux abonnements et les résiliations, ont toutefois été positives aussi bien sur le continent américain qu'en Europe-Moyen-Orient-Afrique et en Asie.
La division Legal, spécialisée dans la fourniture de bases de données juridiques pour les professionnels du droit, a enregistré une croissance organique de 3% avec un chiffre d'affaires de 810 millions de dollars sur la période tandis que Tax & Accounting, dédiée aux métiers du chiffre, a cru de 7% avec des facturations de 373 millions de dollars.
Thomson Reuters, maison mère de Reuters News, l'agence de nouvelles du groupe, ne remet pas en cause son implication dans cette activité dont le directeur général, Andrew Rashbass, est sur le départ. Le groupe est à la recherche d'un nouveau directeur général pour cette activité aussi bien en interne qu'en externe, a-t-il ajouté.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice est ressorti à 353 millions de dollars, soit 44 cents par action, contre 374 millions (46 cents par action) un an auparavant. Les analystes s'attendaient à un bénéfice de 45 cents par action.
Les effets de change ont minoré de six cents le bénéfice par action ajusté.
Jim Smith a dit que le groupe était couvert de manière approprié pour cette année afin de faire face aux variations de change et qu'il adaptait sa structure de coûts à l'évolution de son chiffre d'affaires.
"A certains égards, il n'est pas possible de contourner (les effets) des fluctuations de change quand elles sont aussi importantes."
Le groupe a confirmé sa prévision d'une croissance organique du chiffre d'affaires sur l'exercice en cours.
(Jennifer Saba, Marc Joanny pour le service français, édité par Marc Angrand)