La Bourse d'Athènes a terminé vendredi en baisse de 5,92%, plombée par le scénario d'un défaut du pays, à court d'argent, évoqué dans des discussions au sein de la zone euro.
"Les créanciers (UE et FMI) et les Etats membres ont décidé de commencer à envisager les conséquences d'un non-remboursement de la Grèce et au-delà", a indiqué une source européenne à Bruxelles. "Un défaut (grec) est en discussion", mais ce n'est pas la même chose qu'un "Grexit", terme désignant une sortie de la zone euro, a souligné une seconde source européenne.
La Grèce doit rembourser 1,6 milliard d'euros le 30 juin mais il n'est pas certain que le pays puisse honorer cette échéance sans accord avec ses créanciers d'ici le prochain Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) du 18 juin, qui permettrait le versement de l'une des dernières tranche de prêts internationaux au pays.
La bourse d'Athènes (Athex) avait ouvert en baisse de plus de 3,5% à 07H30 GMT avant de poursuivre sa dégringolade pendant la journée, à -4,5% en début d'après-midi puis -6,06% une demi-heure avant la fin de la séance.
Elle a finalement terminé sur une chute de 5,92% à 774,16 points, les banques accusant des pertes de plus de 11%.
Ces pertes interviennent au lendemain d'une euphorie de l'Athex qui avait gagné jeudi 8,1% espérant que les discussions à Bruxelles entre le Premier ministre Alexis Tsipras, le président de la Commission Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel et le président François Hollande allaient résoudre les différends entre Athènes et ses créanciers.
Mais les deux parties ont affirmé à l'issue de ces discussions qu'il y avait encore des divergences entre eux et qu'il fallait travailler pour les surmonter.