Ce mid en Europe sur les marchés pétroliers, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord d'échéance août gagnait 1,3% à 64,7 dollars, le WTI américain d'échéance juillet gagnant 1,2% à 60,6 dollars.
Hier, on a appris que les stocks commerciaux de pétrole brut américains, dont l'évolution est très suivie outre-Atlantique, ont reculé nettement plus vite que prévu (- 2,7 millions contre - 1,7 million attendus). En revanche, et alors que la 'driving season' a commencé, les réserves d'essence se sont accumulées (+ 460.000 barils) alors qu'elles étaient attendues en légère baisse.
De plus et surtout, la Fed a conclu hier soir un comité de politique monétaire au terme duquel elle n'a pas relevé ses taux courts, comme elle s'était réservé la possibilité de le faire. Mais la banque centrale américaine a ramené hier sa prévision de croissance du PIB américain pour 2015 de 2,3-2,7% (en mars) à 1,8-2%. Soit un abaissement de 24% en milieu de fourchette en l'espace de seulement trois mois. Ce qui tend à décaler et/ou à réduire l'intensité du durcissement monétaire américain qui s'annonce.
'L'idée générale est la suivante : l'économie (américaine) se dirige dans la bonne direction à une cadence suffisante pour justifier une hausse des taux qui, cela étant, n'interviendra qu'à vitesse réduite. Ce qui est favorable à la prise de risque et donc négatif pour le dollar', estiment les opérateurs de changes de Société Générale (PARIS:SOGN).
D'où la hausse de l'euro contre le dollar constatée ce midi, alors que le billet vert est la principale devise de négoce du brut. La dépréciation relative du dollar tend mécaniquement à faire monter le cours du baril.
Mais les analystes de Comerzbank ajoutent que les dernières données en provenance d'Irak indiquent que ce pays pourrait exporter le nombre record de 3,2 millions de barils de pétrole par jour en juin. 'L'abondance de l'offre semble donc de nature à prévenir tout hausse des prix', concluent les spécialistes.
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