La Maison Blanche a exhorté jeudi le Congrès à prolonger le programme d'indemnisation chômage, après l'expiration, faute d'accord des républicains, d'un dispositif qui a un effet direct sur les ressources de deux millions d'Américains.
"Prolonger ce soutien aux (personnes) les plus durement touchées par la crise n'est pas seulement ce qu'il faut faire, mais c'est une bonne politique du point de vue économique", a affirmé le président du cercle des conseillers économiques (CEA) du président Barack Obama, Austan Goolsbee.
"Faire glisser des millions d'Américains supplémentaires dans la précarité va porter atteinte à notre économie, à un moment critique de notre reprise, et avoir un effet négatif immédiat sur les dépenses des consommateurs", a poursuivi M. Goolsbee.
Le CEA a affirmé dans un rapport publié jeudi que si le programme d'indemnisation chômage n'était pas relancé, "le pays pourrait perdre 600.000 emplois d'ici à la fin de l'année".
Le programme d'indemnisation censé aider quelque deux millions de chômeurs a expiré mardi soir sans que les élus ne trouvent un accord, ni au Sénat, ni à la Chambre des représentants, alors que la période des fêtes arrive.
A la Chambre, les élus avaient rejeté la mesure le 18 novembre, essentiellement en raison de l'opposition républicaine.
Les conservateurs ont été mis en confiance par leur victoire aux élections législatives du 2 novembre. En janvier, ils prendront le contrôle de la majorité à la Chambre. Au Sénat, les démocrates gardent la main, tout en ayant perdu six sièges.
A la Chambre haute, les républicains ne veulent pas entendre parler d'autre chose que d'un projet de loi de finance du gouvernement, et d'une prolongation des allégements fiscaux adoptés sous le président George W. Bush en 2001 et 2003 qui arrivent à expiration le 31 décembre.
Les démocrates souhaitent une prolongation des allocations chômage jusqu'au 28 février. Le coût de la mesure, soit 12,5 milliards de dollars, est une des objections soulevées par les républicains qui insistent sur le réduction des dépenses de l'Etat fédéral, l'un de leurs thèmes de campagne favoris.