NEW DELHI (Reuters) - Deux tiers des glaciers tibétains sont menacés de disparition d'ici 2050 en raison du changement climatique, a déclaré mardi le gouvernement tibétain en exil, réclamant de participer à la conférence de Paris sur le climat.
Le plateau tibétain, qui abrite la plus grande réserve de glace de la planète en dehors des deux pôles, a enregistré au cours des cinquante dernières années une hausse de 1,3 degré Celsius de sa température, trois fois plus que la moyenne mondiale, a souligné le gouvernement dans un communiqué.
Le Tibet, où l'altitude moyenne dépasse les 4.000 mètres, est particulièrement vulnérable face au changement climatique.
"Il faut protéger le plateau tibétain, non seulement pour les Tibétains mais pour le bien de l'environnement et la pérennité de toute la planète", écrit le dalaï-lama, chef spirituel en exil des Tibétains.
"Ausi vital que l'Arctique et l'Antarctique, c'est le troisième pôle", ajoute-t-il.
Selon les dirigeants tibétains en exil, la fonte des glaciers pourrait libérer des millions de tonnes de carbone dans l'air, accentuant encore le réchauffement climatique.
Le bassin de population des fleuves alimentés par les glaciers tibétains représente environ 1,3 milliard de personnes.
Près de 200 pays se réunissent fin novembre à Paris pour la conférence COP21 sur le climat afin de tenter de conclure un accord mondial limitant la hausse des températures mondiales à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.
Les Nations unies espèrent que la réunion débouchera sur un successeur au protocole de Kyoto, six ans après la déception provoquée par l'échec de la conférence de Copenhague.
(Andrew MacAskill; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)