PARIS (Reuters) - Des avions de chasse du porte-avions Charles-de-Gaulle ont mené lundi leurs premières frappes en Irak contre l'Etat islamique depuis l'arrivée du groupe aéronaval français en Méditerranée orientale, a annoncé l'état-major des armées françaises.
Dans la soirée, l'état-major a annoncé que l'armée de l'air avait procédé à de nouvelles frappes, cette fois sur des objectifs situés dans la ville syrienne de Rakka, bastion de l'EI.
Deux objectifs ont été détruits au cours de la première opération qui a duré "près de sept heures" et qui a été menée en appui aux forces irakiennes engagées sur le terrain contre l'organisation djihadiste.
Dans la ville de Ramadi, à une centaine de kilomètres de Bagdad, "les frappes ont mis hors de combat un groupe de terroristes", indique l'armée française dans un communiqué.
"Une position d'artillerie de Daech qui était en train de tirer sur les troupes irakiennes a été détruite à Mossoul", dans le nord de l'Irak, ajoute-t-elle.
Dans une autre opération, menée à partir d'une base aérienne située en Jordanie, deux Mirage 2000 rejoints par quatre Rafale ayant décollé du Charles-de-Gaulle ont mené un raid contre un site situé à Rakka.
"Les équipages ont frappé plusieurs infrastructures dont un centre de commandement, une zone de stockage de véhicules et des ateliers de maintenance. Les cibles visées ont été détruites", a dit l'état-major lundi soir.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé dimanche que le porte-avions, qui a appareillé de Toulon mercredi dernier, serait opérationnel dès lundi dans le cadre de l'intensification des frappes contre l'EI après les attentats de Paris.
Ces attentats, qui ont fait au moins 130 morts et de nombreux blessés, ont été revendiqués par l'organisation djihadiste.
Le déploiement du porte-avions, déjà engagé en février contre l'EI en Irak, va tripler la force de frappe française en portant à 38 le nombre d'avions engagés dans l'opération Chammal contre l'Etat islamique.
Les avions de chasse français ont vocation à "frapper dur contre Daech" et à viser "des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste", a souligné lundi matin François Hollande.
(Marine Pennetier et Nicolas Delame)