La Commission européenne, qui soupçonne le géant de l'internet Google de manipuler les résultats des recherches effectuées par les internautes, a envoyé ses premiers questionnaires dans le cadre de son enquête pour abus de position dominante, rapporte mercredi Le Figaro.
Les formulaires ont été envoyés un peu avant Noël et comptent près d'une centaine de questions, auxquelles devront répondre les grands acteurs du web, tels qu'éditeurs de sites, moteurs de recherche et annuaires en ligne, annonceurs et régies publicitaires, avant le 11 février, écrit le quotidien.
"Votre société a-t-elle remarqué des changements soudains et significatifs dans son classement sur les moteurs de recherche comme Bing, Google ou Yahoo ? Avez-vous constaté des baisses soudaines du nombre d'utilisateurs renvoyés vers vos services par Google et qui ne peuvent pas être expliquées par des changements sur votre site web ?", demande par exemple Bruxelles.
"Au-delà de considérations sur un éventuel abus de position dominante (...) les questions de Bruxelles sous-tendent une autre accusation: Google manipulerait les résultats de ses recherches et de sa plate-forme d'achat de publicités", en conclut le quotidien.
La Commission européenne a ouvert fin novembre une enquête formelle à la suite de plaintes de fournisseurs de services de recherche en ligne concurrents. Ils accusent Google de favoriser ses propres services, et de pénaliser les leurs, dans ses résultats de recherche payants et gratuits.