La Bourse de Paris prend plus de 9% depuis le début de l'année, tirée vers le haut par l'automobile et l'aéronautique, comme le montre l'évolution des 120 valeurs réunies au sein de l'indice SBF 120.
La politique généreuse de la Banque centrale européenne (BCE) et les espoirs de reprise économique en zone euro ont tout particulièrement profité au secteur automobile après plusieurs années très difficiles.
De même, l'aéronautique a tiré son épingle du jeu, grâce à la baisse de l'euro face au dollar, qui de manière générale a bénéficié aux entreprises exportatrices.
En revanche, le luxe réalise une année moyenne, affecté par les doutes autour de la croissance chinoise, lesquels ont déstabilisé les marchés cet été.
Enfin, les plus mauvais élèves sont sans conteste les valeurs exposées aux matières premières, comme les sidérurgistes et les compagnies pétroliers, touchées de plein fouet par la chute des cours du brut, très vive en fin d'année.
Les cinq plus fortes hausses de l'indice SBF 120 (au 24 décembre à la clôture):
- Sartorius Stedim (société de biopharmaceutique): +112,74% à 343,15 euros, après avoir connu une année particulièrement favorable au cours de laquelle la société a relevé à plusieurs reprises ses résultats financiers.
- Ubisoft (PA:UBIP) (éditeur de jeux vidéo): +75,24% à 26,58 euros, en raison de la montée au capital de Vivendi (PA:VIV), ce qui nourrit les spéculations concernant une prochaine OPA sur la société.
- Euronext (opérateur boursier): +74,42% à 46,74 euros, profitant d'une rentabilité en hausse grâce au dynamisme du marché des introductions en Bourse et à des volumes d'échanges étoffés.
- Innate Pharma (biotechnologies): +66,71% à 13,17 euros, principalement soutenu par son alliance avec le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca, ce qui fait entrer l'entreprise marseillaise dans une nouvelle dimension.
- Technicolor (médias numériques): +65,80% à 7,40 euros, retrouvant les faveurs des marchés grâce à des résultats en hausse et une politique d'acquisitions bien accueillie.
Les cinq plus fortes baisses:
- Maurel et Prom (compagnie pétrolière): -60,54% à 3,06 euros, plombé comme l'ensemble du secteur par la chute des cours du brut, ce qui l'a conduit à fusionner avec son ancienne filiale nigériane Maurel et Prom International (MPI).
- Vallourec (fabricant de tubes sans soudure): -59,56% à 9,20 euros, pénalisé par le marché pétrolier et de multiples avertissement sur résultats, tout en annonçant de lourdes suppressions de postes.
- ArcelorMittal (sidérurgiste): -53,79% à 4,20 euros, souffrant de la déprime du marché des matières premières et des inquiétudes concernant la croissance chinoise.
- Neopost (équipements de traitement du courrier): -50,39% à 22,20 euros, affecté par des difficultés récurrentes sur certains de ces marchés, ce qui s'est traduit par une révision à la baisse de ses objectifs.
- CGG (PA:GEPH) (services pétroliers): -44,58% à 2,76 euros, très vulnérable à la baisse des cours du pétrole au terme d'une année marquée par un plan d'économies et une augmentation de capital.