La compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic ne paiera plus ses redevances à l'aéroport d'Heathrow tant que ses opérateurs n'expliqueront pas comment des milliers de passagers ont pu se retrouver coincés par la tempête de neige du 18 décembre, rapporte lundi le Financial Times.
La compagnie de Richard Branson a écrit à BAA, qui gère Heathrow, pour lui annoncer qu'elle gelait le règlement des taxes d'atterrissage et de décollage jusqu'aux résultat, prévus pour mars, de l'enquête ouverte sur la crise de Noël, rapporte le quotidien britannique des milieux financiers.
"Nous avons dit à BAA que nous allions suspendre partie des sommes dues", a déclaré au journal le PDG de Virgin, Steve Ridgway, envoyant là un clair signal de la volonté des compagnies de contre-attaquer après les millions de dollars de perte occasionnés par l'énorme pagaille aéroportuaire, survenue à un pic de déplacements annuels.
Virgin s'attend à des pertes d'un minimum de 10 millions de livres (15,5 millions USD, ou 12 millions d'euros), selon Ridgway.
"Parce que nous avons accepté de prendre nos responsabilités, et nous l'avons fait, pour prendre en charge nos clients, nous estimons qu'ils devraient aussi sentir que des comptes sont demandés", a-t-il ajouté.