La Ville de Paris a choisi de confier son éclairage, un contrat de plus de 900 millions d'euros, à un consortium composé de Bouygues et Vinci, au détriment de la filiale commune d'EDF et Veolia, Citelum, qui en avait la gestion jusqu'à présent, a-t-on appris vendredi.
"La commission d'appel d'offres de l'Hôtel de Ville, qui s'est réunie mardi, a choisi l'offre d'ETDE et Aximum, deux filiales de Bouygues, et de Vinci", a-t-on indiqué à l'AFP auprès de la mairie.
L'attribution de ce contrat phare au consortium entre Bouygues et Vinci avait été révélée en premier vendredi par le quotidien Les Echos.
Citelum, qui détenait jusqu'ici le contrat, a déposé un recours en référé devant le tribunal administratif pour tenter d'obtenir l'annulation de l'intégralité de l'appel d'offres, en espérant que tout le processus d'attribution puisse être repris à zéro.
L'audience est fixée la semaine prochaine et la décision devrait être rendue quelques jours plus tard.
"La signature du contrat est suspendue à la décision du juge", dit-on à l'Hôtel de Ville, où on doute que la décision soit cassée.
"Il y avait un vice de forme rédhibitoire dans la candidature de Citelum", assure-t-on. "Certaines pièces exigées par le code des marchés publics manquaient au dossier de Citelum", explique-t-on.
Sur le fond, les montants des deux offres étaient "très sensiblement en deçà des estimations des services municipaux", qui ont évalué le contrat à plus de 900 millions d'euros sur dix ans.
Selon les Echos, le consortium Bouygues-Vinci serait toutefois plus cher que Citelum.
Ce contrat phare accordé par la capitale comprend l'éclairage de 150.000 points lumineux de Paris, la maintenance et l'exploitation de ses éclairages publics et de ses feux tricolores.