La Bourse de Paris tentait de se stabiliser (+0,04%) vendredi matin en continuant toutefois à surveiller de près l'évolution de la monnaie européenne après son accès de fièvre de la veille.
A 09H35, l'indice CAC 40 gagnait 1,83 point à 4.444,72 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,45% pour la troisième séance d'affilée.
A l'inverse, Wall Street a fini en hausse, bénéficiant de l'affaiblissement du dollar et de la reprise des matières premières.
"Les prix du baril de pétrole et la parité euro dollar resteront des" catalyseurs "très importants à court terme, pour les marchés européens", ont noté les analystes de Aurel BGC.
"La volatilité monte sur le marché des changes" particulièrement autour du dollar et cela "crée des performances divergentes pas seulement entre secteurs mais également entre pays", a souligné Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.
Face à l'affaiblissement du dollar, la banque centrale chinoise (PBOC) a également relevé vendredi le niveau de référence du yuan à son plus haut niveau depuis trois mois, alors que le billet vert pâtit de la prudence de la Réserve fédérale américaine.
Les marchés européens sont "toujours dans la phase de digestion des diverses annonces de plusieurs banques centrales ces 10 derniers jours" avec une tendance "marquée par la hausse de l'euro par rapport au dollar", a également noté John Plassard de Mirabaud Securities.
Sur le terrain des valeurs, EDF (PA:EDF) grappillait 0,07% à 9,77 euros dans la foulée des déclarations du ministre des Finances, Michel Sapin, qui a assuré qu'une éventuelle augmentation de la part de l'Etat dans le capital d'EDF, dont il détient 84%, se ferait non pas par de l'endettement mais par la cession d'autres participations de l'Etat dans d'autres entreprises.
Lagardère souffrait (-0,64% à euros) du vote d'une grève à durée indéterminée par les salariés de la branche presse de Lagardère Active (le JDD, Paris Match, Télé 7 Jours...), sous le coup d'un plan de départs volontaires, qui risque de menacer la parution du JDD et de Elle.
Air France reculait de 0,68% à 23,36 euros après avoir présenté au comité central d'entreprise (CCE) de sa filiale Servair, spécialisée dans la restauration aérienne, un projet de cession d'une partie de son capital, selon des informations de presse.