TOKYO (Reuters) - La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,48% vendredi, dans le sillage de Wall Street la veille, limitant son repli sur l'ensemble de la semaine, lié à la hausse du yen, à 1,14%.L'indice Nikkei a gagné 79,68 points à 16.642,23 points et le Topix, plus large, a pris 5,42 points (+0,41%) à 1.337,23 points.
L'activité a été freinée par l'attente de la publication dans la journée des chiffres américains de l'emploi pour le mois de mai, un indicateur très surveillé par la Réserve fédérale américaine et qui pourrait avoir un impact sur sa décision de relever ou non ses taux à sa prochaine réunion ce mois-ci.
La tendance dépendra maintenant de la réaction du dollar aux prochains événements que sont la réunion des 14 et 15 juin de la Fed, celle des 15 et 16 juin de la Banque du Japon et le référendum britannique du 23 juin sur un éventuel "Brexit".
"Globalement, les investisseurs sont soulagés que le gouvernement ait décidé de reporter la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée. Mais compte tenu des risques qui se profilent à l'horizon, ils devraient être très prudents dans leurs prises de positions", dit Hiroaki Mino, chez Mizuho Securities.
Le yen a atteint son plus haut niveau depuis le 16 mai face au dollar et s'est apprécié d'environ 1,6% sur le semaine, avec un pic à 111,455, la devise américaine subissant des prises de bénéfices après avoir été dopée par la perspective d'une hausse des taux de la Fed.
Aux valeurs, Fast Retailing (T:9983) s'est adjugé 6,88% après avoir annoncé une hausse de 5,9% des ventes à magasins comparables chez Uniqlo par rapport à l'an dernier.
Takata a pris 1,64%. Le titre a gagné plus de 10% en séance à la suite de l'annonce que le fabricant américain d'airbags Key Safety Systems et sa nouvelle maison mère chinoise Ningbo Joyson Electronic discutaient d'un éventuel investissement dans l'équipementier avec son banquier Lazard.
Suzuki Motor en revanche a perdu 1,12% après l'annonce que le constructeur faisait l'objet d'une enquête, comme Mitsubishi Motors, pour soupçons de falsification de tests d'économie de carburant visant à présenter des niveaux d'émissions polluantes plus admissibles.
(Rédaction de Tokyo, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)