PARIS (Reuters) - La France a effectué deux frappes aériennes contre des positions du groupe Etat islamique (Daech) au Proche-Orient après l'attentat de Nice jeudi soir, a déclaré lundi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"Nous poursuivons l'action à l'extérieur contre Daech, là où est le creuset de Daech, en Irak et en Syrie", a-t-il dit à l'issue d'un conseil de défense à l'Elysée.
"Nos forces continuent à frapper, elles l'ont fait avant-hier, elle l'ont fait encore cette nuit pour contribuer dans la coalition à éradiquer définitivement le cancer de Daech", a-t-il ajouté sans autre précision sur les cibles.
Il s'agissait du troisième conseil de défense en quatre jours après l'attentat au camion de Nice, qui a fait 84 morts et environ 300 blessés. Cette attaque a été revendiquée samedi par le groupe Etat islamique mais pour l'instant l'enquête n'a pas permis d'établir de lien flagrant entre son auteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans résidant à Nice et jusqu'ici inconnu des services de renseignement, et des organisations terroristes.
Une garde à vue a été levée dans la nuit de dimanche à lundi dans le cadre de l'enquête et six autres étaient toujours en cours lundi matin, a-t-on appris de source judiciaire.
Selon une autre source, trois des six personnes sont interrogées à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) dans les locaux des services antiterroristes. Les locaux de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), qui sont co-saisies de l'enquête, se trouvent dans cette ville de la banlieue parisienne.
(Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry et Gilles Trequesser)