La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, soutenue par l'annonce d'un cessez-le-feu en Libye et les efforts des autorités japonaises pour contrôler la situation à la centrale de Fukushima: le Dow Jones a gagné 0,71% et le Nasdaq 0,29%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 83,93 points à 11.858,52 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,62 points à 2.643,67 points, confirmant leur rebond de la veille.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,43% (5,49 points) à 1.279,21 points.
Le marché a répondu positivement à "deux bonnes nouvelles", a expliqué Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
D'une part, le régime libyen, sous la menace de frappes aériennes après une résolution de l'ONU, a annoncé un cessez-le-feu, accueilli avec circonspection par l'opposition comme par la communauté internationale.
D'autre part au Japon, les autorités multipliaient les opérations destinées à empêcher les barres de combustible d'entrer en fusion et éviter ainsi un accident nucléaire majeur à la centrale nucléaire de Fukushima.
Toutefois, "aucune de ces deux nouvelles n'est limpide", a souligné Hugh Johnson. "Cela génère une certaine timidité" de la part des investisseurs, a ajouté l'analyste.
Un porte-parole des rebelles en Libye a assuré que les forces gouvernementales ne respectaient pas le couvre-feu, et la situation à la centrale de Fukushima restait "très grave" selon l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Les indices ont terminé loin de leurs plus hauts de la journée. Ils avaient, à l'ouverture, également profité de l'annonce rassurante que les grands argentiers du G7 avaient décidé d'une action "concertée" sur le marché des changes face à la flambée historique du yen, qui risque de compliquer le défi de la reconstruction après le séisme.
La difficulté du marché à maintenir ses gains observés s'expliquait aussi par des expirations d'options d'achats ou de ventes sur titres, ont rapporté les analystes.
"A chaque fois que le marché est très volatil à l'approche de la fin d'un trimestre, de nombreuses personnes doivent s'ajuster" par rapport au pari qu'elles avaient fait sur la direction que prendrait le marché, a souligné Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
L'autre chose, c'est que l'on s'approche du week-end, et on ne sait pas ce qui peut se passer" dans un environnement international aussi agité, a ajouté M. Pado.
Les valeurs bancaires ont bien aidé le marché alors que la banque centrale des Etats-Unis a autorisé certaines des 19 plus grandes banques du pays à verser de nouveaux dividendes ou à les augmenter.
Wells Fargo (+1,50% à 31,83 dollars) et JPMorgan Chase (+2,65% à 45,74 dollars) notamment ont immédiatement annoncé une augmentation de leurs dividendes.
La banque d'affaires Goldman Sachs (+2,70% à 159,96 dollars) a de son côté annoncé le rachat pour au moins 5,5 milliards de dollars de titres détenus par la holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett.
Au milieu de la hausse du marché, le fabricant d'articles de sport Nike a chuté de 9,16% à 77,59 dollars après la publication de résultats décevants pour son troisième trimestre. Le bénéfice par action est revenu à 1,08 dollar, alors que les analystes espéraient 1,11 dollar.
L'équipementier télécoms et informatique Cisco (+0,77% à 17,12 dollars) va pour la première fois de son histoire rémunérer ses actionnaires avec un dividende trimestriel.
Le groupe agroalimentaire General Mills (+1,44% à 36,65 dollars) a gagné la longue bataille pour le contrôle des yaourts Yoplait, dont il devient l'actionnaire majoritaire avec 51% du capital.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,277% contre 3,248% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,429% contre 4,426% la veille.