Le chômage a baissé à son plus bas niveau depuis deux ans au Japon et la consommation des ménages y a stagné en février, mais ces statistiques risquent d'être prochainement bouleversées à cause du séisme et du tsunami du 11 mars, a annoncé mardi le ministère des Affaires intérieures.
Le chômage s'est réduit à 4,6%, son taux le plus bas enregistré depuis février 2009, à une époque où le chômage augmentait à cause des conséquences de la crise financière internationale.
En février, on recensait au Japon 3 millions de chômeurs, soit 7,4% de moins qu'un an plus tôt, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le taux de chômage au Japon avait atteint un record de 5,7% en juillet 2009, dans la foulée de la crise économique mondiale qui avait poussé les entreprises à licencier par milliers, notamment des employés sous statut précaire.
L'économie nippone a depuis redémarré et les entreprises ont commencé à réembaucher, particulièrement des salariés en contrats à durée déterminée ou par intérim.
Mais le séisme et le tsunami du 11 mars ont heurté l'économie japonaise, bouleversant l'activité des entreprises confrontées à d'importants problèmes logistiques. Les statistiques du chômage pourraient s'en ressentir dès le mois de mars, tout comme celles de la consommation des ménages, également publiées mardi pour février.
Les Japonais ont très légèrement réduit leurs dépenses de 0,2% en février sur un an.
Ils ont notamment limité leurs achats d'habits et de chaussures (-6,7% par rapport au mois de février 2010) ainsi que pour le secteur des transports -3,0%), qui comprennent les achats de voiture, à cause de la fin en septembre de subventions gouvernementales pour l'achat de véhicules "écologiques".
Les Japonais ont en revanche payé 5,0% de plus pour l'essence et l'eau courante, en raison, notamment, de la hausse des prix du pétrole suite à la crise en Libye, et ont aussi augmenté leurs achats de meubles et d'électroménager (+2,3%).
Autre statistique publiée mardi, par le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti), les ventes de détail ont stagné (+0,1%) en février par rapport à l'année précédente.
Les ventes de voitures, deux roues et camions ont chuté de 16,5% par rapport au même mois de 2010, une époque où l'achat de véhicules "écologiques" était soutenu par des subventions d'Etat. Ces aides étant pour l'essentiel terminées depuis, les clients sont moins nombreux chez les concessionnaires.
Les ventes de détail de carburant ont en revanche augmenté de 7,3%, à cause de la hausse du prix du pétrole en lien avec l'agitation en Libye et dans d'autres pays arabes.