Risque de forte récession au Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord : le déficit budgétaire plus que doublerait l'année prochaine et le PIB se contracterait de plus de 2%... Un avertissement sévère venu de l'Office de Responsabilité Budgétaire (OBR).
On le sait, un Brexit sans accord nuirait à la confiance, découragerait les investissements et créerait des obstacles au commerce avec l'Union européenne, entraînerait une augmentation des prix des denrées importées, et réduirait la main d'oeuvre étrangère disponible de 25.000 personnes par an.
Philip Hammond, ministre britannique des Finances :
"Le rapport que l'OBR a publié ce matin montre que même dans la version la plus bénigne d'une sortie sans accord, l'économie britannique subirait des dommages très importants, une réduction très importante des recettes fiscales et une forte augmentation de notre dette nationale."
Un Brexit sans accord - auquel les deux prétendants au poste de Premier ministre déclarent s'être résolus - pourrait allonger de plus de 33 milliards d'euros par an les emprunts publics à l'horizon 2020/21. Et selon l’OBR, les promesses de réductions d’impôt faites par Boris Johnson et Jeremy Hunt seraient de nature à alourdir fortement le budget.
"L'OBR, poursuit Philip Hammond, est clair aussi sur le fait que dans une version plus dure d'un Brexit sans accord, le coup porté serait beaucoup plus fort, l'impact serait beaucoup plus dur, la récession serait plus grande."
Dans un scénario sans accord, la livre chuterait de 10% immédiatement après le départ britannique de l'Union Européenne le 31 octobre prochain.