PARIS (Reuters) - Nissan (T:7201) a dévoilé jeudi au Mondial de l'automobile la cinquième génération de sa Micra, plus grande que la précédente et fabriquée pour la première fois en France, dans l'usine Renault (PA:RENA) de Flins (Yvelines).
La voiture, de la taille d'une vraie citadine polyvalente avec quatre mètres de long alors que la génération précédente était plus petite, joue à fond la carte des aides à la conduite et de la personnalisation, trait désormais incontournable sur un type de voiture qui a tendance à devenir plus chic et plus technologique.
"La nouvelle Micra signe notre retour dans le segment B", a expliqué à Reuters Guillaume Cartier, vice-président chargé des ventes et du marketing pour Nissan Europe lors des journées presse du salon de l'automobile.
"Le crossover reste notre coeur de métier, mais nous nous sommes demandés quel autre segment couvrir, et celui-ci s'est imposé car une voiture sur trois vendue en Europe est une citadine."
Nissan vise 110.000 ventes en année pleine, soit le double de la performance de l'ancienne Micra (55.000 exemplaires vendus en 2015), a ajouté Guillaume Cartier.
La décision de produire la voiture dans la même usine que les Renault Clio et Zoé s'est trouvée au coeur de l'accord de compétitivité signé par le constructeur au losange en 2013, les syndicats ayant accepté des concessions sur les salaires et l'emploi en échange de la promesse de maintenir tous les sites français et de leur allouer de nouvelles productions, notamment pour le compte des partenaires de Renault.
Cinquième génération d'une voiture lancée en 1988, la nouvelle Micra se veut moins globale que le modèle qui l'a précédé. Après la version dédiée à l'Europe, d'autres suivront, mais les futurs lieux de production n'ont pas encore été rendus publics.
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)