BERLIN (Reuters) - Le ministère de l'Economie allemand veut protéger les sociétés high tech de toute OPA hostile, surtout celles que pourraient lancer des entreprises publiques ou semi-publiques de pays non européens, rapporte dimanche le Welt am Sonntag.
L'hebdomadaire précise que le secrétaire à l'Economie Matthias Machnig a transmis à des membres du gouvernement un document comportant six points fondamentaux gouvernant l'examen des investissement au niveau de l'Union européenne (UE).
Selon ce document, l'UE mais aussi les pays membres auraient toute latitude d'interdire l'achat de sociétés par des investisseurs extérieurs à l'Union.
Interrogé à ce sujet un porte-parole du ministère de l'Economie a déclaré qu'il ne ferait aucun commentaire sur des documents de travail internes.
"Le ministre (de l'Economie Sigmar) Gabriel a toutefois souigné à plusieurs reprises qu'il souhaiterait examiner les possibilités, à un niveau européen également, d'établir les bases d'une concurrence loyale, surtout avec des entreprises étrangères suventionnées par l'Etat, tout en restant ouvert à l'investissement", a ajouté le porte-parole.
La question prend d'autant plus d'importance en allemagne que le groupe chinois d'électroménager Midea est en train de racheter le constructeur de robots industriels Kuka et que le fondeur chinois Sanan Optoelectronics a dit lundi être en contact avec le spécialiste allemand de l'éclairage Osram, la presse allemande prêtant au premier l'intention d'acheter le second.
(Michelle Martin et Holger Hansen, Wilfrid Exbrayat pour le service français)