Rapide, lourdement armé, et jusqu'ici entouré du plus grand secret: le nouvel avion de chasse furtif chinois J-20, présenté au public mardi en Chine, constitue le symbole de la puissance militaire croissante de Pékin.
Deux exemplaires sombres ont surgi dans le ciel matinal au-dessus d'une foule compacte lors du salon aéronautique de Zhuhai (sud), après une démonstration d'acrobaties des forces aériennes chinoises.
Les deux avions ont évolué côte à côte sous un soleil de plomb, l'un d'eux s'élevant dans le ciel à la verticale sous le regard surpris des spectateurs, à qui la présentation des appareils avait été annoncée au dernier moment.
Le J-20 représente un bond qualitatif pour la capacité de projection de la Chine en Asie et permet à Pékin de combler son retard sur les Etats-Unis.
Pékin est engagé dans un processus de modernisation de son armée, pour mieux protéger ses frontières terrestres, mais aussi affirmer ses revendications de souveraineté, notamment en mer de Chine méridionale. Cette zone maritime réputée riche en hydrocarbures est disputée entre plusieurs pays riverains.
L'édition 2016 du salon de Zhuhai, la plus grande de l'histoire, présente de nouveaux véhicules blindés, systèmes missiles antiaériens, drones et avions de chasse fabriqués en Chine.
Seule exposition consacrée à l'aéronautique dans le pays, elle permet à Pékin de montrer ses muscles devant un public chinois enthousiaste et des participants de 42 pays.
Le salon, qui se tient tous les deux ans, constitue également un rendez-vous crucial pour les firmes aéronautiques désireuses de vanter leurs produits en Chine, où l'aérien est en plein boom.
Le pays devrait devenir en 2024 le plus grand marché mondial de l'aviation, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA).