Le gouverneur de la Banque d'Italie Mario Draghi, futur président de la Banque centrale européenne (BCE), a mis en garde mardi contre les "effets systémiques importants" que pourrait entraîner la crise de la dette dans certains pays de la zone euro.
"Dans la zone euro, la crise de la dette souveraine dans trois pays, qui représentent 6% du PIB de la zone, a le potentiel d'avoir des effets systémiques importants", a déclaré M. Draghi, qui ne cite pas le nom de ces pays mais fait référence à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal.
M. Draghi s'exprimait à Rome devant l'assemblée générale annuelle de la Banque d'Italie. La zone euro se trouve "face à l'épreuve la plus difficile depuis sa création", a-t-il ajouté.
Selon le futur président de la BCE, la "surveillance des politiques budgétaires nationales, affaiblie au milieu de la décennie précédente à l'initiative des trois plus grands pays, a montré des carences justement au moment où elle devenait essentielle".
Mario Draghi a été désigné mi-mai par les ministres des Finances de la zone euro pour succéder au Français Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE. Il doit encore être nommé formellement fin juin lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne.