La Société Générale chutait de près de 8% jeudi après-midi à la Bourse de Paris, pénalisée comme l'ensemble du secteur bancaire par les inquiétudes de la Réserve fédérale américaine sur les liquidités des banques européennes et affectée par des rumeurs persistantes sur sa fragilité supposée.
A 15H02, Société Générale lâchait 7,71%, Crédit Agricole 4,42% et BNP Paribas 3,90%.
Le secteur était d'abord affecté par les propos, rapportés par le Wall Street Journal de jeudi, de la Réserve fédérale américaine.
L'institut monétaire s'inquiète de la capacité des filiales aux Etats-Unis de banques européennes à maintenir un niveau adéquat de liquidité, au cas où leurs maisons mères seraient contraintes à rapatrier brutalement des capitaux, selon le quotidien.
Interrogés par l'AFP, plusieurs opérateurs de marché ignoraient les raisons du décrochage du titre Société Générale.
"La banque est très fragilisée depuis l'affaire Kerviel. Il est donc logique qu'elle trinque toujours davantage et elle reste affectée par les rumeurs de la semaine dernière" évoquant son éventuelle faillite, a commenté Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Cette baisse intervient alors que les ventes à découvert sur ces valeurs bancaires ont été interdites temporairement en France et dans d'autres pays en Europe.
Ce mécanisme avait été montré du doigt lors de l'effondrement de plus de 22% en séance du titre Société Générale le 10 août.