Le commissaire européen Olli Rehn a déclaré que les Européens réfléchissaient à doter le fonds de soutien européen FESF d'instruments supplémentaires, au-delà de ceux décidés en juillet, pour lui donner "plus de force", dans un entretien à paraître lundi.
"Nous réfléchissons à la possibilité de doter le FESF d'un effet de levier plus important pour lui conférer plus de force", a dit le commissaire aux Affaires économiques dans un entretien au quotidien Die Welt.
Le FESF, créé au printemps 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, a déjà vu son enveloppe gonflée et ses attributions élargies en juillet dernier. Les décisions prises le 21 juillet à cet égard par les dirigeants européens sont en train d'être approuvées par les pays de la zone euro.
Mais la crise de la dette qui secoue la zone euro s'est encore aggravée depuis juillet, l'Italie se retrouvant dans l'oeil du cyclone, et rendant nécessaire un FESF aux reins encore plus solides. Parmi les idées évoquées, par exemple, des prêts garantis par le FESF aux investisseurs qui achèteraient de la dette des pays en difficulté.
Dans son interview à Die Welt, M. Rehn n'est pas entré dans les détails.
Il s'est inquiété de la solidité financière des banques de la zone euro. "La crise actuelle est une combinaison sérieuse de crise de la dette publique et de faiblesses dans le secteur financier", a-t-il dit, "nous ne pouvons pas solutionner l'une sans les autres".
Il est nécessaire "d'intensifier la recapitalisation des banques et d'établir bientôt une ligne commune pour cela au sein de l'UE", a-t-il ajouté. "Nous devons flanquer les travaux de réparation au secteur financier d'une recapitalisation des banques", a encore dit M. Rehn.
Selon Die Welt, il a annoncé que les ministres des Finances de l'UE se pencheraient sur le sujet lors de leur prochaine réunion à Luxembourg début octobre.