Nicolas Sarkozy a exhorté lundi ses partenaires du G20 à mettre en place une "régulation sociale" mondiale qu'il a définie comme un "socle de protection minimale dans tous les pays" destiné aux "plus faibles", devant le G20 des ministres du Travail réuni à Paris.
"La crise a provoqué des effets dévastateurs sur le marché du travail, 30 millions de chômeurs supplémentaires en moins de deux ans (...) le G20 ne conservera sa légitimité que s'il parvient à démontrer son efficacité en faveur de la croissance et de l'emploi", a déclaré M. Sarkozy.
"A la régulation financière, à la régulation économique, il faut ajouter la régulation sociale", a-t-il estimé, rappelant que "les inégalités se sont accrues" à la faveur de la mondialisation.
"Nous devons passer à l'action car si nous ne le faisons pas, la réponse sera le protectionnisme, la décroissance et la régression de la qualité de la vie", a insisté le président en exercice du G20, "croissance et renforcement de la protection sociale sont deux sujets qui doivent aller de pair".
Nicolas Sarkozy s'est défendu de vouloir "imposer un modèle social unique au monde". "Les différences sont immenses mais nous devons avoir un impératif de protection pour les plus faibles (...) il y a un socle de protection minimale qui concerne tous les pays", a-t-il toutefois relevé, citant notamment l'interdiction du travail des enfants ou des détenus.
Il y a "urgence" à agir, a insisté le président français, "on ne peut pas, dans aucun pays du monde, mettre les questions sociales de côté".