Les actifs du constructeur automobile suédois Saab, déclaré en faillite en décembre, couvrent moins d'un tiers de ses dettes, ont annoncé les administrateurs chargés de la liquidation.
"Les dettes (...) s'élèvent au total à 13 milliards de couronnes (1,47 milliard d'euros, ndlr). Les actifs ont été évalués au total à 3,6 milliards de couronnes", indiquent les liquidateurs Hans Bergqvist et Anne-Marie Pouteaux dans un rapport remis au tribunal de Vänersborg.
Ce rapport est publié le jour de l'expiration du délai pour la remise d'offres de reprise de ces actifs.
Les actifs concernés par la procédure de liquidation proviennent de trois des principales sociétés constituant le groupe Saab: Saab Automobile, Saab Tools et Saab Powertrain.
La plupart des créanciers de Saab Tools peuvent espérer être remboursés en raison de certaines règles de préséance, mais ceux des deux autres branches auront plus de mal, soulignent les administrateurs.
Ceux-ci soulignent que plus de la moitié de la dette totale, soit 7 milliards de couronnes, sont dûs notamment aux 3.600 employés de Saab, au fisc suédois et à un certain nombre de fournisseurs.
L'Office national suédois de la dette, qui a un créance de 2,2 milliards de couronnes auprès de Saab, sera remboursé, selon le communiqué des liquidateurs.
Ces derniers refusent de révéler les offres qui ont pu être faites pour la reprise des actifs de Saab, mais le constructeur chinois Youngman n'a pas caché ses vues sur la marque suédoise.
Selon les médias suédois, fin janvier ou début février Youngman aurait fait une offre préliminaire d'environ 2 milliards de couronnes (227 millions d'euros).
Le constructeur chinois a déjà tenté d'acquérir Saab avant que le suédois soit déclaré en faillite. Mais cette tentative a échoué en raison du refus de l'ancien propriétaire de Saab, le géant américain General Motors (GM), de transférer ses brevets technologiques à la concurrence chinoise.
La presse a également fait état d'une offre du constructeur indien de véhicules utilitaires Mahindra & Mahindra.
Saab était déjà au bord de la faillite début 2010 lorsque GM l'a revendu pour 400 millions de dollars (308 millions d'euros) au constructeur néerlandais Spyker, devenu depuis Swedish Automobile (Swan).