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Entre élection en France et crise aux Pays-Bas, les marchés s'affolent

Publié le 23/04/2012 10:35

Entre le résultat du premier tour de la présidentielle française, la chute du gouvernement aux Pays-Bas et de mauvais indicateurs, les craintes de voir repartir la crise de la dette en zone euro ont fait sérieusement chuter les Bourses européennes lundi.

Dès l'ouverture la baisse a été générale, mais au fil de la journée elle s'est largement accentuée, alors que les mauvaises nouvelles ne cessaient de s'accumuler, la tension gagnant Wall Street à l'ouverture et également une partie des marchés obligataires.

"L'instablité politique en Europe pèse sur le marché", a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities, ajoutant que "les incertitudes sur l'issue du scrutin en France et la crise politique aux Pays-Bas ont pris les marchés par surprise".

A la clôture, Milan a perdu 3,83%, Francfort 3,36%, Paris 2,83%, Madrid 2,76% et Londres 1,85%.

De son côté, Wall Street évoluait aussi en repli: à la mi-séance, le Dow Jones cédait 1,07% et le Nasdaq 1,35%.

La tension se faisait également sentir sur le marché obligataire, mais dans une moindre mesure. Les taux longs européens, à l'exception notable de ceux de l'Allemagne, considérée comme une valeur refuge, ont tous progressé lundi. Les taux à 10 ans de l'Allemagne ont atteint leur plus bas niveau depuis la création de la zone euro et s'établissaient vers 18H00 (16H00 GMT) à 1,634% contre 1,707% vendredi soir.

La dette française, très surveillée par les investisseurs au lendemain du premier tour de la présidentielle française, a légèrement progressé, mais sans excès: elle s'établissait en fin de séance à 3,089% contre 3,081% la veille du week-end.

"Le marché a bien intégré la variable électorale et les investisseurs se rendent compte que (...) la dette française reste un placement sûr", a indiqué Cyril Beuzit, stratégiste obligataire à BNP Paribas.

En outre, la France a réussi une émission obligataire lundi, parvenant à emprunter 7,3 milliards d'euros à court terme, soit le montant prévu, même si elle a dû consentir des taux en légère hausse.

Dans un contexte déjà fragilisé par les doutes sur la capacité des pays européens à réduire leurs déficits, l'arrivée en tête du socialiste François Hollande au premier tour, bien que prévue par les marchés, a grandement entamé le moral des investisseurs sur les marchés actions.

"Le scrutin français s'ajoute à une défiance envers la zone euro qui pèse sur les marchés", a observé Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

"Il y a forcément une incertitude sur le second tour, quant à la politique qui sera menée, le rapport avec l'Allemagne et l'éventuelle renégociation sur le traité européen", a-t-il ajouté.

La victoire de M. Hollande le 6 mai sur le président sortant UMP Nicolas Sarkozy priverait en effet la chancelière allemande Angela Merkel de son principal partenaire dans la gestion de la crise ces dernières années, selon plusieurs analystes.

L'aggravation de la crise au Pays-Bas a également fortement pesé. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté lundi à la reine la démission de son gouvernement de centre-droit, tirant les conséquences de l'échec samedi des négociations sur la réduction du déficit public.

Après sept semaines de discussions, les membres de la coalition gouvernementale ne sont pas parvenus à s'entendre sur les mesures à prendre pour dégager 16 milliards d'euros d'économie afin de réduire le déficit public des Pays-Bas qui a atteint 4,7% du PIB en 2011, bien au-delà de la norme de la zone euro de 3%.

Pour ajouter à l'anxiété, les indicateurs publiés lundi assombrissaient encore les perspectives.

L'activité manufacturière s'est contractée en avril en Chine, accréditant la thèse d'un ralentissement de l'économie. Et l'activité du secteur privé s'est aussi fortement contractée en avril dans la zone euro, ce qui laisse penser que les pays de l'Union monétaire pourraient traverser une récession plus longue que prévu.

Mauvaise nouvelle également pour l'Allemagne dont l'activité du secteur privé, mesurée par l'indice "flash" composite, a chuté à son plus bas niveau depuis cinq mois, et pour la France qui a enregistré en avril une accélération de la contraction de l'activité du secteur privé, affichant son plus fort repli depuis six mois.

Sur le marché des changes, la fébrilité était aussi au rendez-vous, l'euro perdant du terrain face au dollar. Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3133 dollar contre 1,3216 dollar vendredi vers 21H00 GMT.

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