La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi ne plus accepter pour le moment que les banques déposent en garantie auprès d'elle des titres de dette émis par la Grèce, dans l'attente du rapport de la troïka sur l'état d'avancement des réformes dans le pays.
Les banques grecques pourront obtenir les liquidités nécessaires auprès de leur banque centrale nationale, "en vertu des dispositions existantes dans l'Eurosystème", a précisé la BCE dans un communiqué.
La BCE fait ainsi référence au programme de mise à disposition de liquidités d'urgence (programme ELA), décidé au cas par cas.
Cette décision intervient alors que l'accord sur les garanties apportées par la zone euro à la BCE pour accepter les titres grecs prend fin le 25 juillet.
Ces garanties avaient été décidés l'été dernier par les chefs de gouvernement de la zone euro et mises en application en mars cette année, après une première décision de la BCE de refuser les obligations grecques comme collatéraux.
Les chefs de la troïka, formée par l'Union européenne, la BCE et le FMI, doivent se rendre en Grèce la semaine prochaine, pour effectuer un nouvel audit des comptes grecs. Cette délégation tripartite doit rencontrer le ministre des Finances, Yannis Stournaras, le 26 juillet, a indiqué son ministère.
Selon la presse grecque, le rapport définitif de la troïka n'est toutefois pas attendu avant la fin août.
Au bord de la banqueroute, la Grèce s'est vu accorder deux plans d'aide d'un montant total de 380 milliards d'euros, accompagnés d'un programme draconien d'ajustement budgétaire, sous le contrôle de la troïka. Un programme qui a toutefois pris du retard.
Or les responsables de la zone euro comme du FMI ont conditionné la reprise de la perfusion financière à la relance par Athènes de ses efforts pour assainir ses finances.