La liquidation de ses stocks par le groupe allemand de vente par correspondance Quelle, en passe de mettre la clé sous la porte, rencontrait un énorme succès en début de semaine.
Quelle, filiale du groupe en faillite Arcandor, doit fermer faute de repreneur, a annoncé le mois dernier l'administrateur judiciaire de sa maison mère.
La marque, dont le catalogue a fait partie du quotidien des Allemands pendant plus de 80 ans, brade depuis dimanche l'intégralité de ses stocks, soit quelque 18 millions d'articles, sur son site internet et, depuis lundi matin, dans ses magasins.
"La demande est plus forte que ce que nous attendions", a déclaré à l'AFP Thomas Schulz, porte-parole de l'administrateur judiciaire d'Arcandor.
Le site internet de Quelle a planté dimanche peu de temps après le début de ce que l'administrateur judiciaire décrit comme "les plus grandes soldes d'Allemagne". En tout, le site a reçu 2,4 millions de visiteurs dimanche, et enregistré plus de 61.000 commandes, du jamais vu pour Quelle, selon M. Schulz.
Lundi matin, les 83 magasins Quelle ont également commencé à écouler leurs stocks. Dans celui du centre de Francfort (ouest), un peu plus d'une heure après l'ouverture, l'électronique et le linge de maison avaient déjà été dévalisés et les clients se pressaient pour acquérir t-shirts à 2 euros, jeans Levi's à 12 euros ou encore paires de chaussures pour enfants à 3 euros.
Ces soldes géantes doivent durer jusqu'à épuisement des stocks de la marque, qui cessera ensuite d'exister. L'administrateur judiciaire table sur quatre à six semaines, a indiqué son porte-parole.
Les recettes de cette grande braderie doivent entre autres permettre de rémunérer ce mois-ci les quelque 4.300 salariés encore employés par Quelle. Environ 2.100 personnes ont perdu leur emploi au 1er novembre.
Les Allemands sont friands de bonnes affaires et coutumiers de la chasse au plus bas prix. Quelle propose une réduction de 30% sur les vêtements et chaussures, 20% sur le mobilier et linge de maison et 10% sur l'électronique. Environ la moitié des articles proposés sont des vêtements.
Le sort des autres marques de vente par correspondance d'Arcandor et des grands magasins Karstadt n'est pas encore réglé, mais l'administrateur judiciaire veut présenter la semaine prochaine aux créanciers du groupe les grandes lignes d'un projet.