La Bourse de New York a fini en nette progression vendredi, saluant une hausse plus forte qu'attendu de l'emploi en juillet aux Etats-Unis ainsi qu'un indicateur encourageant dans les services: le Dow Jones a pris 1,69% et le Nasdaq 2,00%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 217,29 points à 13.096,17 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 58,13 points, à 2.967,90 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 1,90% (25,99 points) à 1.390,99 points.
L'économie américaine a créé le mois dernier 163.000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait, sa plus forte progression depuis février, contre 100.000 attendus par le marché. Cela n'a toutefois pas empêché une légère hausse du taux de chômage qui s'établit à 8,3%, contre 8,2% en juin.
Peut-être n'est-ce qu'"un mouvement isolé seulement aujourd'hui", reste que la forte hausse traduit "la satisfaction du marché de voir de meilleures informations économiques", a résumé Mace Blicksilver, directeur de Marblehead Asset Management.
"D'un autre côté", a-t-il poursuivi, les marchés "auraient préféré des chiffres moins bons pour que cela renforce la pression sur Ben Bernanke", le patron de la Réserve fédérale qui repousse toujours une nouvelle action sur le marché monétaire.
De tels chiffres "soutiennent l'analyse de Ben Bernanke selon laquelle l'économie n'est pas aussi fragile qu'elle ne l'était au cours des derniers mois, mais n'est pas assez solide pour que le FOMC (le Comite de politique monétaire de la Fed) puisse penser que la reprise est durable", a remarqué Chris Low, de FTN Financial.
Le FOMC, qui s'est réuni mardi et mercredi, n'a pas annoncé de nouvelle mesure d'aide à l'économie, les observateurs de Wall Street estimant que l'annonce d'une action de ce genre serait plutôt à attendre lors de la réunion de septembre du Comité.
Les marchés ont en outre accéléré leur hausse après un indicateur encourageant sur l'activité dans les services aux Etats-Unis. L'indice ISM des directeurs des achats de ce secteur a accéléré sa progression en juillet, pour s'établir à 52,6%.
Illustration du regain d'optimisme, les valeurs financières ont évolué en nette hausse: Citigroup a pris 4,66% à 27,40 dollars, Bank of America 3,48% à 7,43 dollars, Goldman Sachs 3,24% à 100,98 dollars et JPMorgan Chase 2,62% à 36,09 dollars.
L'assureur AIG a de son côté progressé de 1,62% à 31,34 dollars. Son titre a été brièvement suspendu tandis que le département du Trésor des Etats-Unis lançait une nouvelle offre de vente de ses titres, à hauteur de 4,5 milliards de dollars.
Dans les jeux vidéo, le numéro un mondial Activision Blizzard, contrôlé par Vivendi, a chuté de 5,52% à 11,12 dollars après avoir publié un bénéfice net en chute de 48% mais supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre, à 185 millions de dollars.
Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson a avancé de 0,98% à 69,12, porté par un accord de principe conclu avec le gouvernement américain pour mettre fin aux poursuites sur le Risperdal, un traitement de la schizophrénie.
Le fabricant de produits d'hygiène et de cosmétiques Procter & Gamble a gagné 3,13% à 65,50 dollars, après avoir annoncé un bénéfice annuel de 10,8 milliards de dollars, en léger repli.
Viacom a gagné 2,99% à 47,20 dollars, après avoir publié un bénéfice net en baisse de 9% à 523 millions de dollars pour le troisième trimestre de son exercice décalé.
La société de courtage institutionnel Knight Capital a rebondi de 56,98% à 4,05 dollars, après son plongeon des deux derniers jours, causé par l'introduction ratée d'un nouveau logiciel qui lui a coûté 440 millions de dollars. Selon le Wall Street Journal, le courtier a obtenu une ligne de crédit qui lui permettra de mener ses opérations.
Le réseau social professionnel LinkedIn a progressé de 16,04% à 108,51 dollars après des résultats meilleurs qu'attendu.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,577% contre 1,478% jeudi et celui à 30 ans à 2,662% contre 2,547%.