La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi après un rapport mitigé sur l'emploi américain qui a quelque peu éclipsé la portée des mesures de soutien à la zone euro annoncées la veille par la Banque centrale européenne.
Le CAC 40 a pris 0,26% à 3.519,05 points dans un volume d'échanges fourni de 4,220 milliards d'euros. L'indice parisien avait bondi de 3,06% jeudi, dans la foulée des propos du président de la BCE Mario Draghi.
L'euphorie est également retombée sur la plupart des places financières européennes. Francfort a terminé en hausse de 0,66%, Londres de 0,30% et Madrid de 0,26%. L'indice Eurostoxx 50 a fini sur un gain de 0,54%.
Après avoir gagné jusqu'à 1,48%, le marché parisien a ralenti la cadence après la publication en début d'après-midi du rapport mensuel sur l'emploi américain, jugé décevant.
Le taux de chômage est retombé aux Etats-Unis en août à 8,1%, contre toute attente après trois mois de hausse, mais les embauches dans le pays ont baissé plus que prévu sur cette période.
"Ce rapport est mitigé et il est très difficile de prédire comment va réagir la Réserve fédérale américaine" qui se réunit la semaine prochaine, relève Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
"L'emploi est-il suffisamment inquiétant pour pousser la Fed à agir dès maintenant ? Rien n'est moins sûr", ajoute-t-il.
La tendance de fond reste toutefois positive au lendemain des annonces de la BCE.
L'institut monétaire a annoncé la mise en place d'un nouveau programme de rachats d'obligations souveraines, concentré sur les titres de maturité allant de un à trois ans, et renoncé à son statut de créancier privilégié.
Ce programme sera enclenché à la condition stricte que les Etats qui souhaitent en bénéficier aient auparavant sollicité l'aide des fonds de secours européens.
"En confirmant les attentes des investisseurs, Mario Draghi a soufflé un vent d'optimisme sur les marchés", soulignent les analystes de Saxo Banque.
Pour preuve, le taux d'emprunt de l'Espagne, une des principales cibles du marché, est redescendu sous les 6% ce vendredi sur le marché obligataire, une première depuis mai.
Le secteur bancaire a été très recherché. Société Générale a bondi de 6,83% à 24,49 euros, Crédit Agricole de 6,54% à 5,34 euros et BNP Paribas a pris 1,70% à 37,78 euros.
PSA Peugeot Citroën n'a finalement pas été affecté par l'annonce de sa prochaine éviction de l'indice CAC 40. Bien au contraire puisqu'il a gagné +6,56% à 9,26 euros.
"Cet évènement est surtout symbolique. Le titre a profité comme l'ensemble des valeurs industrielles de la détente ambiante", explique Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Le secteur cyclique a aussi bénéficié du feu vert de Pékin à un ensemble d'investissements de plus de 120 milliards d'euros dans les infrastructures du pays pour stimuler son économie.
ArcelorMittal a gagné 4,50% à 12,43 euros, Alstom 3,63% à 30,0 euros et Saint-Gobain 2,90% à 29,25 euros.
Air France-KLM s'est octroyé 4,48% à 4,34 euros. Le trafic passagers de la compagnie est resté quasiment stable en août (+0,6%), mais la recette par passager a progressé par rapport à l'an dernier.
Mr Bricolage a terminé à l'équilibre à 9,14 euros après un bénéfice semestriel en baisse, affecté par la mauvaise météo du printemps et un contexte difficile en Europe de l'Est.
Enfin, Neopost a chuté de 7,98% à 38,99 euros après la publication d'un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 5,2% mais inférieur aux attentes.