Wall Street a consolidé ses gains vendredi, après s'être hissée la veille à un plus haut depuis fin 2007, de mauvais chiffres du chômage aux Etats-Unis confortant les espoirs d'une action de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a pris 0,11% et le Nasdaq 0,02%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a grappillé 14,64 points à 13.306,64 points et le Nasdaq 0,61 point à 3.136,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui progressé de 0,40% (+5,80 points) à 1.437,92 points.
La Bourse de New York, qui avait été portée jeudi par l'annonce de la Banque centrale européenne (BCE) d'un programme illimité de rachat de dettes publiques, se maintenait ainsi à des sommets atteints la veille et plus vus depuis décembre 2007 pour le Dow Jones, novembre 2000 pour le Nasdaq et janvier 2008 pour le S&P 500.
"Le marché est toujours porté par l'annonce de la BCE jeudi. Cela a donné un ton positif aux marchés financiers, les investisseurs ont poussé un grand soupir de soulagement, et cela se poursuit aujourd'hui", a commenté Michael James, de Wedbush Securities.
"Avec la baisse de prévision du chiffre d'affaires (du numéro un mondial des microprocesseurs) Intel et des mauvais chiffres du chômage, on aurait dû voir le marché s'effondrer, mais les courtiers ont été rassurés" sur le front de la zone euro, a commenté Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald.
"Les chiffres du chômage publiés aujourd'hui sont bien plus mauvais que ce que les économistes attendaient", a relevé quant à lui Jason Schenker, de Prestige Economics, pointant "une création d'emplois étonnament faible".
Si le taux de chômage a reculé contre toute attente de 0,2 point par rapport à juillet pour revenir à 8,1%, l'économie américaine n'a créé que 96.000 emplois de plus qu'elle en détruisait en août, en données corrigées des variations saisonnières.
Or, selon le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, les Etats-Unis ont besoin de 100.000 à 110.000 nouveaux emplois par mois pour maintenir un taux de chômage stable et empêcher que celui-ci ne remonte.
De fait, "les chances que la Fed lance de nouvelles mesures de relance (de l'économie) sont plus importantes" désormais, ont estimé les experts de la banque Wells Fargo.
Du côté des valeurs, Intel a baissé a chuté de 3,61% à 24,19 dollars.
Son concurrent Advanced Micro Devices (AMD), a plongé de 5,74% à 3,45 dollars. Le concepteur de cartes graphiques NVIDIA a glissé quant à lui de 2,40% à 13,40 dollars.
La radio sur internet Pandora s'est effondré de 16,71% à 10,47 dollars, alors que selon le Wall Street Journal, le géant informatique Apple est en négociations pour obtenir des licences lui permettant de diffuser de la musique sur son modèle. Apple s'est apprécié de 0,63% à 680,50 dollars. Il s'agit d'un nouveau plus haut pour le titre du groupe à la pomme.
Le loueur américain de vidéos sur internet Netflix s'est maintenu en légère hausse de 0,02% à 56,66 dollars.
Google s'est hissé au-dessus du seuil des 700 dollars pour la première fois depuis fin 2007, clôturant à 706,15 dollars, en hausse de 0,97% par rapport à la veille.
Le réseau social Facebook a poursuivi son rebond et s'est adjugé 0,11% à 19,26 dollars.
Les valeurs bancaires on été emportées par l'élan provoqué la veille par la BCE: Bank of America a pris 5,39% à 8,80 dollars, JPMorgan Chase 1,58% à 39,30 dollars, Morgan Stanley 5,11% à 17,08 dollars, Goldman Sachs 2,46% à 116,33 dollars.
L'assureur American International Group (AIG) qui a annoncé jeudi soir avoir cédé pour quelque 2 milliards de dollars de titres de sa filiale asiatique AIA Group, a abandonné 0,67% à 33,99 dollars.
Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,661% contre 1,673% jeudi tandis que celui à 30 ans a progressé à 2,826% contre 2,799%.