La Commission européenne a démenti mercredi l'existence à ce stade d'un accord entre la Grèce et ses créanciers réunis au sein de la troïka, contrairement à ce qu'a annoncé la veille le Premier ministre grec Antonis Samaras.
"Nous sommes en train de réduire de manière continue le nombre de questions à régler", a déclaré lors du point de presse quotidien de la Commission un de ses porte-parole, Simon O'Connor, se disant "confiant dans le fait qu'un accord intervienne bientôt au niveau technique".
Il s'exprimait juste avant une réunion téléphonique des ministres des Finances de la zone euro consacrée à la Grèce, programmée à 11H30 GMT.
Le Premier ministre grec avait annoncé mardi avoir trouvé un accord avec les créanciers du pays (UE, BCE et FMI) sur le paquet d'économies qu'Athènes doit réaliser pour assurer son avenir dans l'euro, jouant son va-tout face à ses partenaires de la coalition gouvernementale.
"On est franchement dans une phase terminale, finale de discussions" de la troïka avec la Grèce, a déclaré de son côté mercredi le ministre français des Finances, Pierre Moscovici.
"Nous sommes sur le point, je l'espère, je le crois (...) de trouver une solution structurelle définitive sur la Grèce", a-t-il insisté, soulignant qu'il faudrait "débloquer les tranches de prêts mais avec des contreparties qui seront des efforts faits par la Grèce, de manière considérable".
La Grèce doit impérativement obtenir avant le 16 novembre une tranche de 31,2 milliards d'euros, dont le versement est retardé depuis juin par ses créanciers dans l'attente du bouclage d'un accord.
Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir le 12 novembre pour examiner le détail du paquet de mesures, et pourrait tenir une réunion dès le 8 novembre.
Thomas Wieser, le président de l'Euro Working Group, un groupe de hauts fonctionnaires chargés de préparer les réunions des ministres des Finances, a déclaré mercredi que la Grèce pourrait bénéficier d'un an ou deux supplémentaires pour remplir ses ajustements budgétaires.