Le ministère de l'Economie a confirmé dimanche qu'il étudiait une aide financière aux plus bas revenus, qui succèderait à l'allègement de la taxe sur les carburants qui expire à la fin du mois, comme l'a révélé le Journal du Dimanche.
"Ca fait partie des choses sur lesquelles nous travaillons. C'est une piste", a déclaré à l'AFP un conseiller du ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, insistant sur le fait que "le dispositif n'est pas arrêté".
"Nous voulons protéger les ménages les plus fragiles", a déclaré à l'hebdomadaire un proche du ministre. D'après le JDD, le dispositif envisagé par Bercy profiterait aux deux millions d'allocataires de la couverture maladie universelle (CMU), même si certains d'entre eux n'ont pas de voiture. "Ce n'est pas choquant, a expliqué une source du ministère au journal. On peut avoir une approche essence stricto sensu ou mobilité".
L'allocation pourrait coûter quelques centaines de millions d'euros par an.
L'envolée des prix des carburants cet été avait poussé le gouvernement à mettre en oeuvre fin août une baisse temporaire des prix à la pompe de 3 à 6 centimes par litre. Elle avait été financée en partie par l'Etat via une baisse de 3 centimes de la taxe sur les carburants, et pour le reste par un coup de pouce des pétroliers et distributeurs.
Ces mesures contre la cherté des carburants expirent à la fin du mois. Bercy avait indiqué qu'elles seraient suivies de mesures "pérennes" qui n'ont pas encore été annoncées.