MILAN (Reuters) - L'une des raisons de la brouille entre Flavio Cattaneo, l'administrateur délégué de Telecom Italia (MI:TLIT) et son principal actionnaire Vivendi (PA:VIV) tient au fait que le groupe français voulait lui adjoindre un directeur des opérations, rapporte lundi le quotidien La Repubblica.
Reuters a rapporté vendredi que le conseil d'administration de l'opérateur italien devrait se réunir ce lundi pour entériner le départ du dirigeant et nommer Amos Genish, actuel responsable de la convergence chez Vivendi.
Le comité des rémunérations et nominations de Telecom Italia se réunira séparément également lundi pour examiner une "proposition visant à mettre fin à la relation (avec Flavio Cattaneo) par consentement mutuel".
Flavio Cattaneo devrait percevoir moins de 30 millions d'euros pour quitter l'entreprise, précise le quotidien italien, citant un proche de l'administrateur délégué.
"Les indemnités que je percevrai ne sont pas scandaleuses", ajoute le journal citant ses propos.
Flavio Cattaneo, âgé de 54 ans, avait pris ses fonctions en mars 2016 pour un mandat de quatre ans. Ses relations avec le groupe français, premier actionnaire de Telecom Italia avec 24% du capital, s'étaient fortement détériorées ces dernières semaines, avaient rapporté des sources à Reuters.
Selon les sources, Vivendi, qui avait jusque-là crédité l'administrateur délégué de sa gestion du groupe lourdement endetté, s'est irrité de son contentieux avec le gouvernement italien au sujet du déploiement du très haut débit dans le pays.
Le groupe français, déjà sur la sellette en Italie en raison de son influence croissante sur Telecom Italia et le groupe de télévision Mediaset, dont il détient 30%, n'a pas voulu d'une polémique supplémentaire, ont-elles expliqué.
(Francesca Landini; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)