PARIS (Reuters) - Les députés français ont adopté lundi par 81 voix contre 8 l'article du projet de loi de finances pour 2018 relatif à la contribution de la France au budget de l'Union européenne.
Le montant du prélèvement effectué sur les recettes de l'Etat est évaluée à 20,212 milliards d'euros.
Ce montant prévisionnel pour 2018 du prélèvement sur recettes rétrocédé à l'UE (PSRUE) est en hausse de 2,3 milliards d'euros par rapport à la prévision actualisée pour 2017 et de 1,2 milliard d'euros par rapport au versement effectué en 2016.
Comme lors des années précédentes, le prélèvement a été voté par une écrasante majorité de députés. Les groupes La République en marche (LREM), MoDem, des Constructifs, Les Républicains (LR) et Nouvelle gauche (ex-PS) ont voté pour.
Seuls les eurosceptiques - communistes, souverainistes de droite comme Nicolas Dupont-Aignan ...- ont voté contre. Ils ont reçu cette année, en ce début de législature, le renfort de Jean-Luc Mélenchon et des autres députés de La France insoumise (LFI) ainsi que des élus du Front national.
Le député de Marseille a qualifié "d'insensée" l'augmentation de la contribution de Paris, expliquant que la France "récupérait 14" de ces 20,12 milliards d'euros et qu'il convenait donc de conserver les autres 6,12 milliards d'euros.
Car la France, a-t-il poursuivi, est en procédure "de déficit excessif" et donc sous la menace d'une sanction financière, son déficit public étant supérieur à la règle des 3% de son produit intérieur brut (PIB).
Avec le vote de cet article, les députés ont achevé lundi l'examen de la première partie - celle des recettes - du projet de loi de finances pour 2018 sur laquelle ils se prononceront mardi par un vote solennel.
(Emile Picy, édité par Sophie Louet)