Les ventes automobiles dans le monde devraient battre en 2013 un record pour une quatrième année d'affilée, s'élevant à plus de 64 millions d'unités, en raison surtout de la demande en Chine, a prédit jeudi la banque canadienne Scotia dans une étude.
La banque prévoit une hausse de 4% des ventes mondiales en 2013, après une augmentation moyenne de 7% par an au cours des trois années précédentes.
"Les ventes mondiales seront soutenues par une forte augmentation du nombre d'emplois dans les pays en développement, des taux d'intérêt très bas et la récente accélération de l'expansion monétaire à l'échelle mondiale", selon Carlos Gomes, économiste de la banque spécialisé dans le secteur automobile.
L'Asie demeurera le principal marché mondial, avec des ventes prévues de 25,7 millions de voitures. La Chine, qui représente maintenant près de 20% des ventes mondiales, devrait afficher une croissance de plus de 10%, à plus de 11,8 millions d'unités. La hausse devrait cependant être plus modeste en Inde, qui a connu cette année sa plus faible croissance économique depuis 2002, en plus d'une inflation en hausse.
En tenant compte des ventes de camions légers, l'Amérique du Nord devrait connaître une croissance de 4,4% à plus de 17,7 millions d'unités, dont 15 millions pour les seuls Etats-Unis.
"Le bilan des ménages américains s'est sensiblement amélioré et n'a jamais été aussi équilibré au cours des 10 dernières années (...), ce qui leur permettra de remplacer bon nombre des vieux tacots encore en circulation. En effet, l'âge moyen du parc automobile américain est aujourd'hui, pour la première fois, supérieur à 11 ans", a noté M. Gomes.
En Europe de l'Ouest, où les ventes ont chuté en 2012 au plus bas depuis 19 ans en raison de la baisse dans les pays méditerranéens -- rongés par la crise de la dette --, elles devraient rester stables à 11,65 millions, estime la banque.
Elles seront en légère hausse en Europe de l'Est, notamment en Russie, à 4,63 millions, ainsi qu'en Amérique latine, où elles totaliseront 5 millions de voitures, grâce à l'accélération de la croissance économique au Brésil liée à la construction d'infrastructures en prévision de la coupe du monde de la FIFA en 2014 et des Jeux Olympiques d'été en 2016.