PARIS (Reuters) - Le gouvernement pourrait remettre en place l'état d'urgence, qui a pris fin ce 1er novembre après près de deux années de régime d'exception, a indiqué mercredi le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
"S'il y avait un meurtre de masse, comme ce qu'on a pu connaître au moment du Bataclan, c'est possible qu'on soit obligé de le remettre", a-t-il déclaré sur BFM TV.
"Mais je pense que la loi que nous avons fait passer nous permet de gérer la situation et surtout de prévenir un certain nombre d'attentats", a poursuivi Gérard Collomb, faisant allusion à la loi antiterroriste appelée à prendre la suite de l'état d'urgence dès mercredi.
Instauré après les attentats du 13 novembre 2015, l'état d'urgence a pris fin mercredi en France. Ce dispositif, créé en 1955 pendant la guerre d'Algérie, devait initialement durer trois mois - il aura finalement été prolongé à six reprises, afin notamment de sécuriser le Tour de France, l'Euro 2016, puis l'élection présidentielle.
Au total, 241 personnes sont mortes dans des attentats commis sur le sol français depuis 2015. A en croire les autorités, le bilan aurait été encore plus élevé si l'état d'urgence n'avait pas été en vigueur.
(Cyril Camu, édité par Nicolas Delame)