Le projet de taxe des transactions financières, qui vient de franchir une étape majeure mardi avec l'aval de l'Union européenne à son instauration par 11 Etats membres, devrait être mise en oeuvre au mieux "fin 2014", selon le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici.
Interrogé sur BFMTV/RMC sur le calendrier de mise en oeuvre de cette taxe, M. Moscovici a estimé mercredi qu'il y aurait "réflexion en 2013, mise en oeuvre à partir de la fin 2014, sans doute. Je l'espère".
"Il faut sans doute deux ans, c'est donc à partir de l'année 2015 (que la taxe pourrait entrer effectivement en vigueur, ndlr) à moins qu'il y ait des Etats qui décident de faire des choses unilatéralement", selon lui.
"La totalité de la taxe pourrait rapporter plusieurs dizaines de milliards d'euros", a déclaré le ministre, affirmant que l'étape de mardi, était "historique".
La taxe sur les transactions financières a franchi une étape majeure mardi avec l'aval de l'Union européenne à son lancement par 11 Etats membres, mais les choses sérieuses ne font que commencer puisque les modalités et l'affectation de cette taxe restent à préciser.
Il s'agit de la première coopération renforcée entre pays européens dans le domaine de la fiscalité.
La France, l'Allemagne, la Belgique, le Portugal, la Slovénie, l'Autriche, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, la Slovaquie et l'Estonie en sont les premiers signataires. D'autres, comme les Pays-Bas, pourraient les rejoindre.
M. Moscovici a également évoqué l'affectation des produits de la taxe. "Je pense qu'il faut plutôt aller vers le budget européen (plutôt que les budgets nationaux, ndlr), mais nous avons le temps d'en discuter".
"Est-ce qu'on fait des projets de croissance ? Je suis pour. Est-ce qu'on fait des projets de développement, je suis pour aussi", a déclaré le ministre.