La Bourse de New York évoluait en baisse peu après l'ouverture vendredi, adoptant un comportement prudent à propos des prochaines étapes du processus d'adoption de la grande réforme fiscale promise par Donald Trump: le Dow Jones perdait 0,19% et le Nasdaq 0,03%.
Vers 15H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average abandonnait 44,93 points à 23.413,43 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,71 point, à 6.791,58 points, après avoir débuté la séance dans le vert.
L'indice élargi S&P 500 chutait de 0,09% ou 2,29 points à 2.583,35 points.
Wall Street avait terminé en hausse jeudi, le projet de réforme fiscale franchissant une étape avec l'adoption du texte par les républicains à la chambre des Représentants: le Dow Jones avait progressé de 0,80% et le Nasdaq avait avancé de 1,30%, à un record.
"Plusieurs éléments contribuent à nous faire penser que le processus sera long, débordera sur l'année prochaine pour finalement aboutir à une réforme modeste", a analysé Karl Haeling de LBBW.
La commission des finances du Sénat a approuvé son paquet fiscal jeudi dans la soirée, quelques heures après le vote des républicains à la chambre des Représentants, ouvrant la voie à un vote de la totalité des sénateurs après les célébrations de Thanksgiving (le 23 novembre).
"Le vote sera très serré", a avancé Christopher Low de FTN Financial, un élu républicain ayant déjà affirmé qu'il ne souhaitait pas voter le texte en l'état.
Cela porte le nombre d'élus républicains prêts à voter la version du Sénat à une très courte majorité de 51 sur 100, dans l'hypothèse où aucun autre élu conservateur ne marquerait sa différence d'ici au vote.
Par ailleurs, la version du Sénat diffère sensiblement de celle des Représentants, ouvrant la voie à de nombreux désaccords entre les deux chambres, le Congrès devant adopter une seule et même version du texte.
Le texte du Sénat reporte notamment des coupes fiscales sur les entreprises à 2019 et vise à supprimer une disposition de l'Obamacare pour permettre au paquet fiscal de respecter des objectifs budgétaires.
- Fox suscite les convoitises -
Le chiffrement de cette dernière mesure semble par ailleurs soumis à débats, l'agence de notation Standard and Poor's ayant estimé jeudi que la mesure permettrait de ne faire baisser les dépenses fédérales que de 60 à 80 milliards de dollars sur 10 ans, contre 338 milliards selon des estimations initiales du Congressional Budget Office.
"Nous avons toutes les raisons de penser que la loi sera sur le bureau du président pour signature avant Noël", a pourtant tenté de rassurer vendredi le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin sur la chaîne d'informations financières CNBC.
Sur le front des indicateurs économiques, les mises en chantier de logements ont bondi de 13,7% en octobre sous l'effet d'une période de reconstruction après le passage des ouragans à la fin de l'été, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.
Le marché obligataire montait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,344% contre 2,368% la veille, et celui des bons à 30 ans régressait à 2,790%, contre 2,823% jeudi soir.
Parmi les valeurs du jour, le groupe de médias 21st Century Fox progressait (+4,98% à 30,78 dollars) après que Comcast (NASDAQ:CMCSA) (-1,56% à 36,49 dollars), Verizon (NYSE:VZ) (+1,53 dollars à 45,45 dollars) et le groupe japonais Sony (T:6758) ont exprimé, d'après la presse américaine, un intérêt pour une partie de ses actifs. Ces annonces surviennent quelques jours après des rumeurs similaires évoquant un intérêt de la part de Walt Disney pour Fox.
Les enseignes Gap (+8,41% à 29,79 dollars), Foot Locker (+23,01% à 39,18 dollars) Abercombie & Fitch (+26,93% à 15,93 dollars) et Nike (NYSE:NKE) (+3,75% à 59,38 dollars), avançaient après la publication de résultats trimestriels encourageants.
Tesla (+2,01% à 318,78 dollars) profitait de la présentation du prototype de son futur camion électrique qui entrera en production en 2019.